Crédit Agricole s'entend avec Generali pour peser sur Intesa

cite>Crédit Agricolegricole a bien l'intention de remettre les pieds dans les instances dirigeantes de la première banque italienne, Intesa Sanpaolo. Et ce, selon des sources financières milanaises, afin d'éviter de passer une provision de 1,5 milliard d'euros pour la dépréciation « durable » de sa participation de 5,8 % au capital d'Intesa Sanpaolo. Contre toute attente, la banque française a en effet demandé à l'assureur Generali, également actionnaire d'Intesa à hauteur de 5 %, de signer un pacte d'actionnaires de trois ans pour « coordonner l'exercice » de leurs droits dans Intesa, avec la possibilité de nommer des membres du conseil de surveillance et du directoire de la banque italienne, pourtant interdite en 2006 à la Banque verte par l'autorité italienne à la concurrence. Generali et la Banque verte ont annoncé hier cet accord par un communiqué diffusé à l'issue de l'assemblée des actionnaires de l'assureur à Trieste. « C'est un service que Crédit Agricolegricole nous a demand頻, a révélé le président de Generali, Antoine Bernheim, précisant que « cela ne nous gêne pas [?] et que nous pourrons demander demain un service au Crédit Agricolegricole ».de quoi surprendreLa requête des responsables de la Banque verte a toutefois de quoi surprendre. Officiellement elle vise à « mieux gérer notre participation », indique la banque à « La Tribune ». « Il n'est pas à l'ordre du jour de vendre notre participation dans Intesa », souligne-t-on au siège du Crédit Agricolegricole. À l'automne 2006, elle s'était même engagée auprès des autorités italiennes à la concurrence à réduire d'ici au printemps 2009 sa participation à 2 %, afin d'éviter tout conflit d'intérêts avec les filiales bancaires italiennes du Crédit Agricolegricole, Cariparma et FriulAdria. Alors pourquoi ce regain d'intérêt des Français pour Intesa, au risque d'un conflit avec les autorités à la concurrence ? « Pour un avantage comptable ? » a demandé hier un journaliste à Antoine Bernheim. « Peut-être », a répondu, laconique, le président de Generali.Les actions d'Intesa ont en effet perdu 52 % de leur valeur en un an et selon les critères de dépréciation du Crédit Agricolegricole, une « provision pour dépréciation durable » doit être comptabilisée si un actif perd plus de 30 % de valeur durant six mois d'affilée. Ce « critère » n'était pas rempli au titre des comptes du Crédit Agricolegricole arrêtés au 31 décembre dernier. Mais pour les résultats du premier trimestre 2009, une telle provision apparaît inévitable : Intesa a perdu 46 % de sa valeur entre le 1er octobre et le 30 mars derniers? À moins que l'accord signé avec Generali permette à Crédit Agricolegricole de comptabiliser différemment ses 5,8 % dans Intesa, comme l'indiquent depuis deux semaines des sources financières à Milan.
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