STRONG>NexterPour les semaines à venir, le gouvernement se retrouve avec plusieurs dossiers chauds à gérer. Le premier, urgent, est de trouver un PDG à Nexter. Avec la nomination, mardi dernier, de Luc Vigneron à la tête de Thales, le groupe public d'armement terrestre se retrouve en effet sans pilote. L'État n'avait pas vraiment réfléchi ces derniers mois à la succession du PDG de l'ex-Giat. Hervé Morin, le ministre de la Défense, pensait maintenir Luc Vigneron, même si ce dernier ne cachait pas son désir de changer d'entreprise. Depuis une semaine, l'État n'a pas eu non plus le temps de trop se pencher sur cette succession. En début de semaine dernière, le ministère de la Défense réfléchissait à une présidence intérimaire qu'il aurait confiée au directeur général adjoint de Nexter responsable des secteurs administratif et financier, Philippe Burtin. Or, ce processus en deux temps semble aujourd'hui en perte de vitesse. « Autant nommer un PDG pérenne plutôt qu'un intérimaire », dit-on de bonne source. Et l'un des noms avancés serait finalement? Philippe Burtin, alors que l'État semblait peu favorable initialement à une succession interne. Outre celui de Nexter, les présidents de l'industrie de l'armement auront été renouvelés en peu de temps, chez Thales (avec l'arrivée de Luc Vigneron), DCNS (Patrick Boissier) et SNPE (Antoine Gendry).EutelsatUn autre dossier qui agite le gouvernement est celui de l'opérateur européen de satellites Eutelsat, un groupe privé dans lequel la Caisse des dépôts et consignations (CDC) détient toutefois une participation de 25,7 %. La succession de l'inamovible Giuliano Berretta, qui va s'effectuer en deux temps (l'heureux élu deviendra directeur général cette année puis président du conseil d'administration en 2010), est entrée dans une phase décisive. Un conseil d'administration prévu demain doit en principe évoquer le sujet. Pas sûr que la réunion soit conclusive, car les deux actionnaires de référence ? le groupe espagnol Abertis (31,5 %) et la CDC ? ne sont pas sur la même longueur d'onde. Les Espagnols penchent pour un directeur général français et un président espagnol, tandis que la CDC veut une seule personne à ces deux postes. Un Français serait favori : le président du directoire de Marsh SA, Stanislas Chapron, candidat aux deux postes. En piste aussi, le PDG de Globecast (filiale de France Telecom), Christian Pinon, pour devenir directeur général. Mais en cas de désaccord durable entre les deux actionnaires, l'Élysée pourrait bien pousser l'ancien ministre Claude Allègre, selon un observateur du dossier.Aéroports de Parise ParisLe choix du prochain patron d'Aéroports de Parise Paris (ADP) apparaît moins problématique. Sauf impair qui agacerait l'Élysée, Pierre Graff, dont le mandat expire en juillet, sera reconduit. Tendu en début d'année, quand la neige a semé la pagaille dans les aéroports, Pierre Graff, fort d'un très bon bilan à la tête d'ADP, a été vite rassuré. Mi-mars, l'État l'a placé dans le lot des administrateurs qui seront soumis à réélection lors de l'assemblée générale du 28 mai, ouvrant ainsi la voie à sa reconduction.RATPà la RATP enfin, les spéculations vont bon train sur le successeur de Pierre Mongin, qui doit être nommé lors du conseil d'administration du 23 juillet. Pour l'heure, Pierre Mongin, qui fait campagne pour le renouvellement de son mandat, tient la corde selon des sources ministérielles. Deux autres noms circulent : celui de Jacques Rapoport, candidat à ce poste en 2006 et actuel directeur général délégué de La Poste, et celui de Roger Karoutchi, le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement. En petit comité comme en privé, Jacques Rapoport assurerait ne plus être intéressé du tout. Quant à Roger Karoutchi, il ne donnerait pas l'impression de vouloir quitter le gouvernement.Michel Cabirol, Fabrice Gliszczynski et Marine Relinge

latribune.fr

06 Juin 2009, 1:37

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