Grand emprunt :

C'est à Christine Lagarde, en tant que patronne politique du Trésor, qu'il revient de mettre en musique la première grande annonce de la deuxième étape du quinquennat Sarkozy, à savoir le lancement d'ici à la fin de l'année d'un grand emprunt national. La ministre de l'Économie a fait savoir hier qu'elle espérait que cet emprunt serait souscrit de façon « mixte », à la fois auprès des Français et sur les marchés. Les modalités de cette opération seront connues après la définition des priorités nationales que cet emprunt devra financer. Mais, dans un contexte où les caisses de l'État sont vides, la définition de ces priorités comme des modalités de l'emprunt devront également être soumises à l'avis de l'autre poids lourd de Bercy, le ministre du Budget, Éric Woerth. Pour que l'opération « emprunt Sarkozy » soit couronnée de succès, le Trésor pourrait être tenté d'offrir des conditions très favorables. Ce sera à Éric Woerth de veiller à ce que les finances du pays ne soient pas perdantes. Médiatiquement, Christine Lagarde apparaît très souvent en chef de file sur nombre de chantiers, aboutis ou en cours. C'est le cas par exemple de la réforme de la taxe professionnelle, de la contribution climat-énergie ou des paradis fiscaux. Mais, sur tous ces dossiers, « il n'y a pas de réunion avec le chef de l'État sans qu'Éric Woerth soit présent », souligne-t-on dans l'entourage du ministre des Comptes publics. Il n'y a pas que les finances de la France qui sont tendues. Parfois, les relations entre le 5e et le 6e étage de Bercy le sont aussi? A. e.
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