tourismeLes vacances des Français ont été placées sous le signe des économies. Ils sont moins partis à l'étranger. Et, en France, ils ont privilégié les hébergements les moins chers et restreint les dépenses annexes, comme la restauration. Seule réelle consolation des professionnels : août a été meilleur que juillet. Sans surprise toutefois puisque, année après année, les départs en congés sont de plus en plus tardifs et se concentrent sur la dernière semaine de juillet et la première quinzaine d'août.L'été a été difficile pour les voyagistes, une saison pourtant cruciale pour leurs profits. En juillet, les tour-opérateurs réunis au sein du Ceto estimaient à 20 % la baisse d'activité par rapport à l'an passé. Ils ont donc consenti des promotions d'une ampleur inédite pour convaincre les clients de partir, mais il n'est pas sûr que le mois d'août ait permis de rétablir la balance. Les acteurs du voyage à forfait n'ont pas encore livré leurs chiffres. Mais les sites de voyages en ligne ont disposé d'une offre variée ces dernières semaines, ce qui n'était pas le cas les années précédentes. Le site Opodo confirme que, cet été, « il y a eu un afflux de promotions, y compris en août ». Pendant tout l'été, « partir à la dernière minute était possible, avec du choix dans les destinations », selon le porte-parole. Et les clients ne s'en sont pas privés. A sa grande « surprise », Opodo a enregistré 60 % des réservations dans les quinze jours avant le départ. Les ventes de dernière minute n'ont jamais été aussi importantes. Une tendance lourde, désormais, dans le voyage.L'argument prix a été déterminant. « Les clients n'ont jamais autant comparé les prix, soit parce que leur budget était limité, soit parce qu'une bonne affaire permet de se décomplexer de dépenser de l'argent pour partir en vacances », note le porte-parole d'Opodo. Cette chasse au meilleur prix semble avoir favorisé Internet, puisque le site affirme avoir connu cet été une croissance à deux chiffres par rapport à l'an passé.Moins de touristesMalgré ces promotions, les Français ont été plus nombreux à rester dans l'Hexagone. Les hébergeurs ont récupéré cette clientèle, venue compenser la baisse de près de 25 % des touristes étrangers, notamment britanniques, affectés par la crise et les taux de change. C'est le cas des gîtes de France dont le taux d'occupation est resté à 80 %, comme en 2008. Mais, là encore, la recherche du meilleur prix et les décisions tardives se sont imposées. Selon la dernière enquête de conjoncture d'Atout France, la fréquentation des hôtels, résidences de tourisme et meublés est en recul, et les professionnels tablent sur une stabilité en août par rapport à l'été précédent. Le groupe d'hébergement de loisirs Odalys (1,8 million de clients par an) annonce une hausse de 4 % de ses ventes sur l'été. Comme prévu, le camping a bénéficié d'un report de clientèle grâce à son image de vacances économiques. Le premier groupe français, la compagnie André TriganoTrigano, connue pour sa marque Campéole, affiche cet été une croissance de 10 % de son activité. Héléna DupuyCette chasse au meilleur prix semble avoir favorisé l'internet.

latribune.fr

05 Sept 2009, 1:43

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