Ils étaient pourtant nombreux en juin à conseiller de vendre après le rally débuté en mars. Force est de constater que l'appétit des investisseurs pour les actions ne s'est pas émoussé cet été et que les places boursières du monde entier, notamment celle de Paris, abordent la rentrée à des niveaux qu'elles n'avaient plus touchés depuis octobre 2008. Cette tendance fait indéniablement partie des bonnes surprises auxquelles bien peu de professionnels osaient penser, ne serait-ce qu'au début de l'année. Mais ces dernières semaines, la publication de résultats semestriels moins mauvais qu'escompté et la multiplication de statistiques économiques plutôt encourageantes en provenance des États-Unis ont poussé les investisseurs à renforcer leurs positions. Du coup, toutes les valeurs lourdement pénalisées en 2008 font partie des grandes gagnantes de ce millésime 2009. Avec en point d'orgue la grande revanche des entreprises cycliques au détriment des sociétés aux secteurs plus défensifs. Et des performances à couper le souffle : Nexity s'arroge 140 % depuis le début de l'année, Arkema, 100 %, Dexia, 98 %, Renault 83 %. Que des dossiers qui, il y a un an à peine, étaient jugés particulièrement dangereux et à ce titre particulièrement maltraités en Bourse.bons présagesCe rebond des marchés en l'espace d'un peu moins de six mois (sur la période, le CAC 40 s'est adjugé 34 %, le S&P 500, 40 %, quant à la Bourse de Bombay, elle a bondi de 77 %) va-t-il perdurer au-delà de la rentrée ? Vu l'ampleur des hausses de cours constatée depuis plusieurs mois, la valorisation de nombre de sociétés est aujourd'hui tout à fait correcte. Ce qui, fondamentalement parlant, devrait limiter le potentiel de progrès à court terme. Mais il faut bien reconnaître que c'était déjà l'argument phare des analystes en juin dernier, lorsqu'ils conseillaient de s'alléger avant les vacances?Pascale Besses-Boumard

latribune.fr

05 Sept 2009, 1:41

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