Pas d'inquiétude pour la production d'aluminium

matières premières800.000 tonnes d'aluminium par an. Voilà ce que produisent les deux fonderies sibériennes d'UC Rusal, alimentées par la centrale hydroélectrique de Sayano-Shushenskaya qui a subi de gros dommages la semaine dernière. Les réparations du site pourraient prendre plusieurs années, ce qui menace la production des fonderies en question. La production d'aluminium, qui nécessite de passer par l'électrolyse, est en effet très énergivore. Et, alors que la planète dévore chaque année 40 millions de tonnes d'aluminium, un recul important de la production d'UC Rusal n'est pas anodin. Selon Artyom Volynets, directeur de la stratégie de la société russe, la production des deux sites pourrait reculer de 500.000 tonnes par an, voire plus.stocks au point hautPourtant, les experts manifestent peu d'inquiétude quant à un éventuel manque d'aluminium. « Il n'y aura pas de vraie demande pour les métaux avant 2010 », estimait la semaine dernière le directeur général de BHP Billiton, Marius Klopper. L'exubérance des marchés a en effet entraîné l'aluminium dans une situation paradoxale. L'afflux de fonds d'investissement sur le métal blanc comme sur les autres métaux de base a suscité une forte hausse des cours. Depuis le début de l'année, la tonne d'aluminium a ainsi grimpé de 22?% sur le London Metal Exchange ; à près de 2.000 dollars la tonne, la production du métal est de nouveau rentable. Selon les chiffre de l'International Aluminium Institute, la production globale d'aluminium est d'ailleurs repartie à la hausse depuis le mois de juin.Pourtant, les stocks d'aluminium ne manquent pas, au contraire. Non seulement les stocks officiels du LME sont à un point haut, mais les stocks privés d'aluminium seraient également importants. Cargill, le géant des matières premières, serait toujours à la tête de centaines de tonnes d'aluminium. « Les redémarrages de fonderies, les stocks importants et le ralentissement des importations chinoises devraient plutôt peser sur les prix », estime Alan Heap chez Citi Investment Research. A. R.
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