Pyongyang, capitale de la terreur

À peine remis du krach financier, nous voici plongés dans une crise géopolitique, avec l'essai nucléaire auquel a procédé le gouvernement de Corée du Nord hier matin. Pyongyang, capitale de la terreur, construit patiemment un arsenal meurtrier depuis des années, avec la complicité d'experts recrutés à prix d'or sur le marché florissant du savant déjanté, comme dans les films de James Bond. En toute impunité. L'administration Clinton et celle de George W. Bush ont toujours plié l'échine devant ce régime stalinien, préférant négocier plutôt que de s'engager dans une confrontation à l'issue imprévisible. Quand on joue au plus méchant avec des fous, on n'est pas sûr de gagner. Et il est vrai la Corée du Nord n'a ni pétrole ni intérêt stratégique particulier. Elle ne possède guère qu'une collection de statues du « cher dirigeant bien aim頻, plantées le long de ses routes défoncées, des montagnes arides et un peuple efflanqué par les famines. Pourquoi diable aller mourir pour Pyongyang ?La concomitance de la crise financière et de la montée des menaces géopolitiques ne doit rien au hasard. C'est tout l'ordre ancien qui craque, après une longue période de stabilité. Pyongyang profite du désarroi d'une communauté mondiale plongée dans la récession pour renier son engagement de n'utiliser le nucléaire qu'à des fins civiles. Et affirmer un pouvoir de nuisance qu'elle veut monnayer cher. La précédente provocation nord-coréenne, un tir de missile dans la mer du Japon, était intervenue au beau milieu des festivités suivant le G20, le 5 avril dernier, lors de la visite de Barack Obama en Europe. Sur ce front-là aussi, c'est la Chine qui est en première ligne. Tout comme elle tient à bout de bras un dollar affaibli et en partie décrédibilisé par la crise financière, elle est sollicitée par la communauté internationale pour enjoindre à son voisin de cesser ses turbulentes foucades. Car le pouvoir de persuasion de Pékin, premier fournisseur de la Corée du Nord, est considérable. Dans le film qui a commencé hier, James Bond n'est pas citoyen britannique, mais [email protected]
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