Les syndicats réformistes affinent leur stratégie

ocialL'été touche à sa fin. Entre les ateliers et universités d'été de courants et partis politiques qui se succèdent sans relâche, depuis le 20 août, deux organisations syndicales réformistes font, elles aussi, leur rentrée. C'est la CFDT qui a donné hier le coup d'envoi de son université d'été réunissant des responsables de fédérations et d'unions régionales à Boissy-la-Rivière, près d'Étampes, dans l'Essonne. Son point d'orgue sera le débat organisé demain entre le leader de l'organisation cédétiste, François Chérèque, son homologue de la CGT, Bernard Thibault, et Maria-Helena André (secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats) autour des défis du syndicalisme de demain. Un sujet de choix pour les deux leaders, grands gagnants des nouvelles règles de représentativité et partisans d'un syndicalisme fort dans les entreprises pour éviter tout risque de débordements (voir « La Tribune » du 20 août).La CFTC réunit ses troupes aujourd'hui et demain à Marcoussis (Essonne), au Centre national de rugby. L'ancien président de la Commission européenne, Jacques Delors, est attendu pour le discours d'ouverture de ce rendez-vous au cours duquel le ministre du Travail, Xavier Darcos, interviendra.front syndicalCompte tenu de la situation dégradée du marché de l'emploi, les syndicats prévoient une rentrée animée. Pour l'heure, les retours se font sans véritable unité. Aucune date n'est arrêtée pour le moment pour l'intersyndicale qui était à l'initiative des mobilisations qui se sont succédé, avant de s'essouffler depuis le début de l'année. Avant l'été, les discussions avaient été vives, mais le front syndical ne s'était pas fissuré. Qu'en sera-t-il cette fois ? Adopter une stratégie commune ne sera en effet pas chose aisée. Tous les syndicats en conviennent : il sera impossible de faire descendre massivement les salariés dans la rue. FO le répète à l'envi. Dans un entretien au « Figaro » du 25 août, son leader, Jean-Claude Mailly, estime que face à la recrudescence des plans sociaux, la réponse « ne doit plus être des manifestations à répétition qui ont montré leur inefficacit頻. Il plaide pour l'organisation d'une grève générale à laquelle la CFDT et la CGT sont opposées. Il prévient : son organisation ne « s'assoira » pas sur ses revendications au nom de l'unité syndicale. « L'intersyndicale n'a jamais eu vocation à être permanente, ce n'est pas une fin en soi. » Ambiance.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.