flash infoNouveau rebondissement dans la fameuse affaire de fraude à la Société Généralecute; Générale. Jérôme Kerviel a décidé de changer, pour la troisième fois, d'avocats. Il n'avait plus confiance dans l'équipe actuelle pilotée par l'avocat Éric Dupont-Moretti, notamment en raison de la complexité du dossier, expliquent à « La Tribune » des membres de son entourage. La décision a été mûrement réfléchie et prise depuis quelques semaines. Accusé d'avoir détourné près de 5 milliards d'euros, l'ancien trader de la Société Généralecute; Générale a rencontré, il y a quelques jours, l'avocat parisien Olivier Metzner dans son cabinet. Lors de cet entretien, l'avocat a accepté de défendre Jérôme Kerviel. « J'avais le sentiment qu'il n'était pas défendu au mieux et que je pouvais apporter une plus-value à sa défense, explique Olivier Metzner à ?La Tribune?. Ce dossier me semble poser des questions passionnantes sur le fonctionnement bancaire ». L'avocat Francis Tissot, qui assiste depuis le début Jérôme Kerviel, travaillera auprès d'Olivier Metzner.ténor du barreauConnu pour avoir défendu notamment des personnalités du monde économique (Loïk Le Floch-Prigent, Jean-Marie Messier...) et des entreprises (le groupe Bouygues, Continental Airlines?), l'avocat parisien est en train d'examiner, dans le détail, le dossier. D'ici la date butoir du 26 avril prochain, il compte bien formuler de nouvelles demandes aux juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset en charge du dossier au pôle financier de Paris. Les deux magistrats instructeurs auraient été prévenus de ce changement hier. De son côté, le parquet doit adresser ses réquisitions motivées aux juges Van Ruymbeke et Desset. Après la date du 26 avril prochain, les deux juges d'instruction pourront rendre leur ordonnance de règlement.de son côté, la Société Généralecute; Générale a appris seulement hier le nom du nouvel avocat de Jérôme Kerviel. La réaction ne s'est pas fait attendre : « Tout ce qui arrive de mal à Jérôme Kerviel, c'est toujours de la faute de la hiérarchie, de la faute des avocats successifs et de la faute des juges, c'est un comportement immature », a commenté Jean Veil, l'avocat de la banque. Olivier Metzner ne devrait pas tarder à répliquer aux arguments de Jean Veil. Le débat judiciaire entre ces deux ténors du barreau promet d'être fort intéressant au cours des prochaines semaines.Frédéric Hastings

latribune.fr

08 Avr 2009, 1:30

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