La Poste ou l'activisme sauvage

Envahir deux fois en l'espace de quinze jours le siège de La Poste à Paris ? De quoi intimider la direction de l'entreprise publique, qui a hier décidé de repousser à fin 2010 la réorganisation des tournées des postiers de Boulogne-Billancourt, lancée depuis janvier. Depuis mi-janvier, le site de Boulogne était impacté par une grève liée à cette réforme, baptisée « Facteur d'avenir » et déjà appliquée dans la moitié des postes de France. Sud PTT, la CGT et la CFTC annoncent avoir depuis étendu le mouvement à une vingtaine de postes des Hauts-de-Seine (92), fief du porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, Olivier Besancenot, syndiqué à Sud PTT. Les grévistes restent minoritaires parmi les postiers du département. Mais leur mode d'action est radical : mercredi, une cinquantaine d'entre eux, dont Olivier Besancenot, ont occupé le siège national de La Poste. Hier, selon nos informations, c'était au tour de la direction départementale des Hauts-de-Seine. « Ce ne sont pas les pratiques habituelles des syndicats représentatifs à La Poste », note un cadre de l'entreprise. « Nous avons prévenu la direction de l'entreprise : nous ne pourrons pas retenir longtemps la radicalisation du mouvement ! », souligne Jean-Louis Frisulli, secrétaire fédéral de Sud PTT. Marine Relinge
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