Intesa  : Crédit Agricole doit revoir sa copie

BanqueQuoi qu'il en dise, Crédit Agricolegricole se trouve dans une situation complexe au sujet de sa participation de 5,8 % dans Intesa. Il y a dix jours, l'antitrust italien a estimé que le pacte d'actionnaires signé entre la Banque verte et Generali violait l'engagement pris en 2006 par Intesa à son égard. Par cet engagement, la Banque verte se devait de ramener sa participation dans Intesa à moins de 2 % à fin 2006 et renoncer à un siège au conseil d'administration. À ce jour, elle est non seulement au-delà du seuil autorisé, mais surtout Generali, allié objectif du Crédit Agricolegricole, est représenté au conseil d'administration d'Intesa.De l'autre côté des Alpes, le dossier prend de l'ampleur. Dans le quotidien « Corriere della Sera » hier, on indiquait que la Banque verte pourrait amender son pacte avec l'assureur italien. Vendredi dernier, le président d'Intesa, Giovanni Bazoli, s'était déclaré convaincu que ses deux actionnaires allaient revoir leur accord pour trouver « une solution différente de la solution actuelle ». Au même moment, les fondations, qui détiennent environ 24 % d'Intesa et dont les préoccupations, de très long terme, sont par nature différentes de celles de Crédit Agricolegricole, laissaient entendre, selon le « Corriere », qu'elles pourraient porter le dossier sur le terrain judiciaire.À la Banque verte, on ne souhaite officiellement pas faire de commentaire, indiquant « ne pas être concern頻 par un engagement qui ne liait qu'Intesa et l'antitrust. Lors de la présentation des résultats du premier trimestre, Georges Pauget, directeur général de Crédit Agricolegricole SA, avait déclaré : « Nous avons collaboré avec tout le monde. Nous ne nous sentons coupables de rien. Crédit Agricolegricole est un bon citoyen italien. » transfert de titresCôté Banque verte, une source explique qu'« il n'est pas question de vendre à perte des titres Intesa. Et de toute façon, celle-ci ne peut pas nous obliger à sortir si on n'en a pas envie ». Mais côté antitrust italien, il est probable que l'on ne se sente pas, non plus, concerné par une raison cruciale qui a motivé ce pacte. À savoir la possibilité pour le Crédit Agricolegricole de transférer ses titres Intesa de la catégorie « actifs disponibles à la vente » vers la case « mise en équivalence ». Un transfert qui permettra, selon Bertrand Badré, directeur financier du groupe, d'avoir « un impact limité dans le compte de résultat au deuxième trimestre ». Reste donc à savoir si, comme l'affirment certains proches de la banque française, l'antitrust s'agite pour donner des gages à la finance italienne ou s'il attend de véritables avancées sur ce dossier. G. L. S.
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