SocialDistribution de tracts, rassemblement devant des Medef locaux, manifestations dans des villes particulièrement touchées par la crise. Hier, pour leur quatrième journée de protestation contre les politiques gouvernementale et patronale, les huit membres de l'intersyndicale ont résolument joué la carte des actions décentralisées. Quitte à perdre en visibilité auprès du grand public. Ce sont « surtout des initiatives militantes qui ne déchaînent pas les foules et qu'il est sans doute plus difficile à mettre en évidence », a reconnu Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT, lors d'une conférence de presse commune de l'intersyndicale. Les quelques secteurs où des appels à la grève avaient été lancés n'ont guère été affectés. À la SNCF, le taux de grévistes était de 19,8 % à la mi-journée.L'objectif des syndicats n'était pas de bloquer le pays, mais d'occuper le terrain entre le défilé unitaire du 1er Mai et la prochaine manifestation nationale programmée le samedi 13 juin. Dans cette perspective, l'intersyndicale a défini, lundi soir, dix revendications qu'elle juge prioritaires et sur lesquelles elle souhaite avoir des réponses avant l'été. Cinq négociationsCinq d'entre elles s'adressent au gouvernement : revaloriser le Smic, prolonger l'indemnisation des demandeurs d'emploi en fin de droits, mettre en ?uvre un plan ambitieux pour l'emploi des jeunes, supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, renoncer aux suppressions de postes dans la Fonction publique. Le texte demande aussi au patronat d'ouvrir cinq négociations, notamment sur le chômage partiel, les politiques salariales, etc.Avec cette plate-forme, l'intersyndicale entend aussi prendre date pour l'après-13 juin. Mais faute de réponse de l'exécutif avant les congés d'été, les huit organisations n'auront d'autre choix que de prévoir de nouvelles actions à la rentrée. Agnès Laurent

latribune.fr

09 Juin 2009, 1:37

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