Mauvaise journée en perspective pour le ministre des Finances allemand. Peer Steinbrück va en effet aujourd'hui devoir présenter au gouvernement son projet de loi de finances rectificative pour 2009. Le déficit fédéral prévu devrait s'élever à 47,6 milliards d'euros. Un nouveau record qui est supérieur de 10,7 milliards d'euros au précédent déficit prévu. Encore ce chiffre ne prend pas en compte les dépenses liées au plan de relance et à l'aide directe apportée aux banques. Au total, Berlin pourrait débourser plus de 80 milliards d'euros de plus que ce qu'il aura encaissé. Ce mauvais état, les finances allemandes le doivent évidemment avant tout à l'effondrement de la croissance. Les recettes fiscales de l'État fédéral devraient cette année être inférieures de 21,5 milliards d'euros aux prévisions et Berlin va devoir voler au secours des caisses d'assurances sociales, elles aussi mal en point : l'assurance chômage aura besoin de 1,4 milliard d'euros, la santé de 4 milliards d'euros. Les caisses de l'État n'ont cependant pas fini de se vider. Selon le quotidien « Rheinische Post », en effet, le gouvernement pourrait proposer de nouvelles baisses d'impôts pour les entreprises avant les élections du 27 septembre. ajustementLe montant des intérêts déductibles devrait être relevé de 1 à 3 millions d'euros et les versements de la TVA par les entreprises ne seront plus avancés pendant deux ans. Des mesures qui coûteront 2 milliards d'euros et qui seront financées par la dette. C'est un nouvel ajustement aux plans de relance après la rallonge de 3,5 milliards d'euros consentie en mars à la prime à la casse.Le débat budgétaire commence à prendre de l'importance dans la campagne électorale naissante. Hier, le SPD a réclamé un assouplissement de l'interdiction prévue pour les Länder de contracter de nouvelles dettes en 2020, mais s'est heurté au vif refus de la CDU d'Angela Merkel. R. G., à Francfort

latribune.fr

09 Juin 2009, 1:37

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