Les majors espagnoles rattrapées par la crise

Avec une réduction de la demande nationale de 5,3 % en 2008, l'année écoulée a laissé pas mal de traces dans les comptes des grands groupes de construction espagnols. Parmi les cinq premiers, quatre d'entre eux ont enregistré une baisse de leur bénéfice net, voire des pertes. Ainsi les bénéfices nets de FCC, d'Acciona et de Sacyr Vallehermoso ont diminué de plus de moitié tandis que Ferrovial a enregistré une perte de 838 millions d'euros. investir dans l'énergieTous les groupes payent donc l'impact de la crise de la construction et de l'immobilier en Espagne. FCC et Sacyr sont les plus durement touchés, via respectivement Realia et Vallehermoso. Les résultats de FCC dans le secteur du ciment chutent de 20,4 %. Seul le leader du secteur en Espagne ACS a augmenté son résultat net de 16,4 %, à 1,8 milliard d'euros mais a enregistré des produits extraordinaires d'un montant de 678 millions. Cependant, la plupart de ses compétiteurs présentent aussi des résultats d'exploitation et des chiffres d'affaires en hausse.Les raisons de cette bonne tenue reposent en premier lieu sur la diversification de leurs activités, en particulier vers le secteur de l'énergie, un choix privilégié notamment par Acciona et, tout récemment, FCC, qui vient d'acquérir son premier parc éolien. Or, les stratégies de ce type ont un coût. Ainsi, Acciona explique l'amputation de son bénéfice de 51 % par l'augmentation des frais financiers associés la consolidation dans le groupe des 25 % de la compagnie électrique Endesa acquis en 2007. Après la vente cette semaine de sa participation à l'italienne Enel, Acciona prévoit d'investir 4 milliards d'euros dans l'énergie en 2009. ACS, quant à elle, a conclu hier la vente de 35 % d'Unión Fenosa à Gas Natural.Des groupes comme ACS et FCC misent par ailleurs sur la diversification géographique. ACS augmente ainsi de 39 % sa présence internationale, principalement en Amérique du Nord. La part de l'international représente près de 28 % des ventes du groupe.Enfin, le français de BTP Eiffage (3.500 salariés) va licencier 220 personnes en Espagne, dans le cadre de « mesures de restructuration », a annoncé hier son PDG Jean-François Roverato. Gaëlle Lucas, à Madrid
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