La grande peur aura duré quelques heures, mais chez BNP Paribas, on se veut rassurant : l'ensemble des opérations erronées devait avoir été régularisé dans les 48 heures, c'est-à-dire hier soir. Et tout client, particulier ou professionnel, qui se serait vu facturer des agios du fait d'un découvert entraîné par le bogue informatique devrait voir ce débit immédiatement restitué. C'est mercredi que des problèmes informatiques ont entraîné une série d'erreurs, sur un demi-million d'opérations environ, comme l'a révélé hier le quotidien « Le Parisien »-« Aujourd'hui en France »: des débits erronés sur des opérations de prélèvement et de virement. La banque, qui assure ne pas utiliser de sous-traitants, explique que cet accident s'est produit sur un demi-million d'opérations quand la banque en traite, quotidiennement, 17 millions.En octobre, les Caisses d'Épargne avaient eu à déplorer un bogue : 1,6 million d'opérations avaient été indûment réalisées, des clients ayant été débités deux fois au lieu d'une.une erreur rarissimeLes bogues informatiques des banques, s'ils sont insupportables pour les clients et pénalisants pour l'image des établissements, sont néanmoins rarissimes à l'aune de ce que représente l'informatique dans un groupe bancaire, l'ensemble des flux étant dématérialisé et reposant sur des données électroniques. Ainsi, selon un rapport du CCSF (Comité consultatif des services financiers), en 2006, les établissements bancaires avaient 600.000 milliards de caractères stockés en ligne. Le rapport rappelait que « dans une banque, le traitement de plusieurs centaines de milliards de données représente, par jour, l'activité annuelle de gestion de données d'une grande entreprise industrielle ». Les banques représentent le premier client du secteur informatique avec 20 % des dépenses. Guénaëlle Le Solleu

latribune.fr

12 Mars 2009, 1:28

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