Le patronat guadeloupéen fait de la résistance

« Tout n'est pas résolu, mais ça progresse. » Nicolas Sarkozy s'est félicité hier de l'évolution de la situation en Guadeloupe. Il envisage même, désormais, de s'y rendre « dans quelques semaines ».Il faut dire que l'État y a finalement mis du sien. Le revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA), versé en anticipation du RSA aux salariés touchant jusqu'à 1,4 fois le smic, ne sera pas de 80 euros mensuels, mais atteindra 100 euros, a promis le secrétaire d'État à l'Outre-Mer, Yves Jégo. Du coup, avec les 50 euros accordés par les entreprises et les 50 euros versés par les collectivités locales, l'accord conclu dans la soirée de jeudi entre le LKP et certains syndicats patronaux prévoit effectivement une hausse du salaire net mensuel de 200 euros. C'est ce que réclamait le LKP depuis le début du conflit. Voilà pourquoi, selon Max Evariste (FO), un des leaders du LKP, « logiquement, cet accord devrait déboucher sur une reprise du travail assez rapidement ».Le hic, c'est que, en dépit des pressions du Medef national, l'enjoignant à « revenir à la table des négociations », le Medef local refusait toujours, hier soir, d'approuver cet accord. Willy Angèle, président du Medef guadeloupéen, a annoncé que son organisation, comme entre autres la CGPME et l'UPA, ne signerait pas l'accord. Il met toujours en avant la question de sa sécurité personnelle. L'accord a été conclu « entre le LKP et des organisations patronales minoritaires très proches » de ce syndicat, a souligné Willy Angèle. Le gouvernement pourrait toutefois décider d'étendre cet accord minoritaire à l'ensemble des entreprises. Il s'appliquerait alors même sans l'approbation du Medef local et des autres organisations non signataires.en bonne voieEn Martinique, où le calme est revenu après les fortes tensions des derniers jours, des négociations salariales vont aussi s'entamer. La revendication initiale du « collectif du 5 février » portait sur une hausse salariale de 354 euros. Mais aujourd'hui, a souligné hier sur Europe 1 le président du conseil général de Martinique, Claude Lise (PS), les syndicats réclament seulement 250 euros supplémentaires, non loin de ce que le patronat est prêt à accorder, avec l'équivalent de l'aide d'État attribuée aux Guadeloupéens. « La négociation a beaucoup progress頻, affirme-t-il. Elle est en bonne voie, aussi, sur la question des prix (les baisses de tarifs sur les produits de première nécessité). « On est très proche d'une issue positive », en conclut-il.I. B. avec agence
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