éducationAlors que Richard Descoings, directeur de Sciences po, doit rendre au chef de l'État son rapport sur le lycée le 11 juin, la mission d'information parlementaire installée par le député UMP Benoist Apparu (Marne) en janvier a publié hier ses 30 propositions. Relativement proche du rapport de Gaudemar (qui a inspiré la réforme Darcos mort-née fin 2008) pour la classe de seconde, le rapport Apparu va beaucoup plus loin en préconisant une alternative au redoublement en fin de seconde (via un « passage suspensif » assorti d'un rattrapage pendant l'été), des horaires allégés (complétés par cinq heures d'études accompagnées) et une première générale pour favoriser la réorientation et en finir avec la seconde « tri sélectif ». La terminale S, devenue passage obligé pour bon nombre de formations, serait respécialisée, alors que le sacro-saint bac serait resserré sur 4 épreuves écrites, le reste étant soumis à contrôle continu. « Le bac n'est plus une fin en soi. Le lycée doit être une préparation à l'enseignement supérieur », martèle Benoist Apparu. D'où l'idée d'allier première, terminale et enseignement supérieur court (licence, IUT) dans un même cycle. Dans la même veine, le rapport préconise d'ailleurs de « déspécialiser la première année de licence ». Sur le modèle de la L1 santé en cours d'examen au Parlement, « 4 à 5 grandes L1 pluridisciplinaires » (droit-économie-gestion?) pourraient être envisagées. Carte de visiteEn cette veille de remaniement ministériel, la réforme du lycée serait-elle une carte de visite pour gagner du galon ? Alors que le nom de Richard Descoings refait surface, comme régulièrement depuis 2004, pour l'Éducation nationale, Benoist Apparu, très actif également sur le thème de l'université, ne cache pas ses ambitions ministérielles, même s'il vise plutôt l'après-2012. Clarisse Jay

latribune.fr

10 Juin 2009, 1:38

Partager :