La Corée du Nord prête à prendre les armes

ConflitFaut-il prendre au sérieux les menaces de la Corée du Nord de réagir militairement en cas d'inspection de l'un de ses navires par des puissances étrangères ? À en juger par le recul de la Bourse de Séoul et l'accès de faiblesse du won, la monnaie sud-coréenne, la réponse est plutôt positive, même si les Sud-Coréens ordinaires relativisent parfois les incartades du leader communiste, Kim Jong-il. « L'armée du peuple coréenne ne sera plus liée par l'accord d'armistice », a tonné hier Pyongyang. En prime, le régime « ermite » semble avoir réactivé son usine de plutonium de Yongbyon, qu'il s'était engagé à fermer en 2007.acte de guerreDepuis longtemps la Corée du Nord avait prévenu qu'elle considérerait comme un acte de guerre une adhésion de son frère ennemi du Sud à l'initiative américaine d'antiprolifération, consistant à contrôler des navires suspectés de transporter des armes de destruction massive. Séoul s'était jusqu'à présent interdit un tel ralliement. Mais depuis le test nucléaire et les tirs de missiles effectués en début de semaine par Pyongyang au mépris des résolutions de l'ONU, le président sud-coréen, Lee Myung-bak, veut se montrer plus ferme que jamais.Tout l'y encourage. Quelques heures après l'essai nucléaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné Pyongyang. Désormais Pékin, l'allié historique du régime nord-coréen, « s'oppose résolument » aux essais de son voisin. Même scénario à Moscou, qui considère qu'« une résolution dure du Conseil de sécurité est très probablement inévitable ». Pour sa part, Barack Obama a assuré la Corée du Sud de son « engagement sans équivoque pour sa sécurit頻. Mais qui aurait intérêt à provoquer l'irréparable ? Certainement pas Séoul, distant d'une quarantaine de kilomètres de la ligne de démarcation péninsulaire, ni Tokyo, à portée des missiles nord-coréens.Quant à Kim Jong-il, le dictateur malade de Corée du Nord, il est confronté à une crise de succession. « Pyongyang ressent le besoin croissant de renforcer l'unité nationale pour éviter que davantage de Nord-Coréens fuient ce pays reclus dont l'économie est dégradée et pour préparer le transfert de pouvoir politique », estime Yoo Seok-ryul, ancien professeur à l'Institute of Foreign Affairs and National Security.
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