Le célèbre héros gaulois sera le grand absent du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Alors qu'Astérix fête cette année son cinquantième anniversaire, une querelle entre Albert Uderzo, le dessinateur de la série, et sa fille Sylvie Uderzo sur l'avenir de la saga gauloise pourrait finir devant la justice.En décembre, Hachette Livre prenait le contrôle de la maison Albert René, éditeur d'Astérix, et obtenait le droit de poursuivre la série après le décès du dessinateur, aujourd'hui âgé de 81 ans. En rachetant les 40 % d'Albert Uderzo, et les 20 % d'Anne Goscinny, fille de René Goscinny, ? second créateur d'Astérix, décédé en 1977 ?, le numéro un français de l'édition obtenait également « l'ensemble des droits dérivés liés au personnage et à l'?uvre, ainsi que les droits audiovisuels ». Depuis leur création, les aventures du petit gaulois se sont écoulées à 325 millions d'exemplaires dans le monde. Les éditions Albert René affichaient en 2007 un chiffre d'affaires de 11,3 millions d'euros. Toujours détentrice de 40 % des éditions Albert René, Sylvie Uderzo a dénoncé en janvier, dans les colonnes du « Monde », une « manipulation ». Elle affirmait vouloir « entrer en résistance » face au rachat d'Astérix par Hachette. Albert Uderzo répondait quinze jours plus tard via l'Agence France Presse, qualifiant d'« indignes » les attaques de sa fille. L'avocat de Sylvie Uderzo compte « demander par voie judiciaire » les accords entre Hachette et Albert Uderzo. C. B.

latribune.fr

10 Févr 2009, 1:31

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