BP faitle plein de bénéfices

À ceux qui l'avaient oublié après deux mois de séisme financier et de turbulences boursières : le secteur pétrolier se porte bien?! C'est en tout cas, pour l'heure, le constat qui s'impose après la publication hier des résultats trimestriels de BP. Après avoir engrangé, d'avril à juin, les plus importants bénéfices trimestriels de son histoire ? 8,6 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros) ?, le pétrolier britannique n'est pas passé loin d'un doublé. En effet, ses bénéfices sur le troisième trimestre ont atteint 8,05 milliards de dollars, enregistrant un bond de plus de 80 % par rapport à la même période de l'an dernier. Un insolente santé financière qui s'explique par la flambée des cours du pétrole dont le paroxysme a été atteint au début de l'été ? le 11 juillet ? avec un baril qui s'échangeait alors à 147 dollars à New York. critiquesParallèlement, la production de pétrole et de gaz n'a quasiment pas bougé, ne progressant que de 0,3 %, à 3,66 millions de barils équivalent pétrole par jour. Surtout, c'est dans l'aval pétrolier (raffinage et commercialisation des produits) que le groupe engrange les performances les plus spectaculaires avec des bénéfices multipliés par plus de cinq par rapport au troisième trimestre 2007. Forcément, par les temps qui courent, ces performances n'ont pas manqué de faire réagir. Certains accusaient hier le pétrolier de s'enrichir sur le dos des consommateurs, d'autres dans les rangs du parti travailliste britannique qualifiaient ces résultats d'« obscènes ». Des critiques qui ne semblent pas avoir ému les investisseurs, lesquels ont plébiscité le titre BP. Celui-ci s'est adjugé jusqu'à 8,79 % en séance avant de réduire ses gains à 5,37 % à la clôture. Il faut dire que ses résultats sont synonymes pour les actionnaires de dividendes importants. Au titre du troisième trimestre, celui-ci devrait s'élever à 14 cents par action, contre 10 cents sur la même période un an plus tôt. Fort de ces performances, le groupe indiquait hier être bien placé pour résister à la tempête financière. Mieux, son directeur général laissait entendre qu'il pourrait profiter de cette bonne santé pour réaliser des acquisitions. Mais il ne faudrait pas non plus que le pétrolier britannnique pêche par trop d'optimisme. Car si les résultats du troisième trimestre ont été bons, ceux du quatrième devraient l'être moins, en parallèle à l'évolution des prix de l'or noir depuis la fin de l'été. Gaël Vaut
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