À 26 ans, vous allez entamer votre huitième saison NBA avec les Spurs?Tony Parker. C'est vrai que le temps passe vite. Aujourd'hui, je fais partie des vétérans de la NBA. Je profite un maximum de tout ce qui m'arrive avec San Antonio. La génération des Tim Duncan, Manu Ginobili, Bruce Bowen et Michael Finley arrive bientôt à sa fin. J'ai d'ailleurs du mal à imaginer que tout s'arrêtera un jour, qu'on ne jouera plus ensemble. Ça fait vraiment bizarre puisque j'ai connu une seule équipe depuis mon arrivée en NBA en 2001. Pas de nostalgie des années passées ?T. P. Non, je regarde devant moi. Je veux profiter des deux prochaines saisons. Ensuite, c'est une nouvelle histoire qui débutera. Nous avons connu ensemble des moments inoubliables. J'espère vraiment qu'on pourra encore gagner un titre. À mon avis, c'est cette année ou jamais. Ça deviendra ensuite de plus en plus dur. Nos adversaires ont rajeuni leur effectif et l'avenir leur appartient. Mais il ne faut pas nous enterrer, on a encore notre mot à dire cette année.Une nouvelle fois, San Antonio est resté discret sur le marché des transferts...C'est un recrutement à la San Antonio Spurs, c'est-à-dire que ce n'est pas sexy. Il n'y a jamais de grands noms qui arrivent. C'est à chaque fois des joueurs de rotation qui sortent du banc. La direction des Spurs a décidé d'aller jusqu'au bout avec son big three [Duncan, Ginobili et Parker]. Mais quand Tim arrêtera, il sera alors temps de prendre une nouvelle star.T. P. Blessé à la cheville aux Jeux de Pékin, Ginobili sera absent lors des vingt-cinq premiers matchs. C'est un coup dur pour San Antonio quand on connaît la densité de la Conférence Ouest.C'est vrai qu'il ne faut pas se rater, toutes les victoires sont importantes. La bonne nouvelle, c'est que Manu récupère vite. À mon avis, il pourrait revenir au bout de quinze matchs. Mais sans lui, ça peut nous coûter cher à la fin de la saison si on démarre mal. Il nous faut absolument le meilleur classement possible pour avoir l'avantage du terrain lors des play-offs.T. P. Sans Ginobili, vous allez devoir prendre encore plus de responsabilités?Oui et ce n'est pas pour me déplaire. Je vais devoir me montrer agressif dès le début de la saison et être performant. Je me sens vraiment prêt à prendre ces responsabilités. C'est le genre de challenges qui m'excitent. meneur de jeu des San Antonio Spurs Il ne faut pas nous enterrer. On aura encore notre mot à dire cette saison.

latribune.fr

08 Nov 2008, 1:36

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