Rebondissement au dernier acte dans le dossier Carrère. La reprise du producteur audiovisuel s'avère difficile. Le 12 août, Moonscoop avait signé un « protocole de conciliation » pour reprendre le deuxième producteur français de fiction (« Kirikou », « Maigret »?). Mais cet accord était conditionné à une recapitalisation par Moonscoop avant fin novembre. Or, Moonscoop, qui s'était engagé à apporter une trentaine de millions d'euros, rencontrerait des difficultés à réunir ces fonds. Des banques auraient d'abord été approchées, mais en vain. Désormais, le repreneur chercherait à lever de l'argent auprès d'un ou deux fonds, dont celui de Walter Butler.En tout cas, l'échéance de fin novembre ne devrait pas être tenue. Un délai jusqu'à Noël a été demandé ? et apparemment obtenu. L'assemblée générale extraordinaire convoquée pour le 15 décembre devrait donc être reportée. Cette AG devait approuver un « coup d'accordéon » sur le capital, qui devait d'abord être réduit de 37 à 0,8 million d'euros, puis ensuite augmenté de 25 à 50 millions. Néanmoins, une autre clause de l'accord du 12 août a été remplie?: Claude Carrère, le fondateur, a bien démissionné de son poste de président du conseil de surveillance, pour être remplacé le 25 septembre par Christophe di Sabatino, coprésident de Moonscoop.Plan B envisagéMais, d'ores et déjà, certains tablent sur un plan B. En effet, si Moonscoop ne réunit pas les fonds, son offre de reprise tombera, ce qui pourrait conduire à un dépôt de bilan, puis à une vente par appartements. Des sociétés telles que Lagardère ou Marathon auraient donc approché directement des sociétés de production appartenant à Carrère (Ego, Scarlett?). D'autres pourraient suivre, comme FLCP, filiale de Fabrice Larue (65 %) et des Caisses d'Épargne (35 %). JAMAL HENNI

latribune.fr

12 Déc 2008, 1:29

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