TÉLÉCOMSLes vaches maigres. Pression concurrentielle accrue, nouvelles normes réglementaires, croissance économique en berne. Pour rester dans les clous de ses prévisions annuelles, France Télécome;lécom mise gros sur son plan Orange 2012, censé lui faire économiser 1 milliard et demi par an d'ici à 2012. « Nous faisons évoluer notre système pour maintenir notre performance dans cet environnement difficile », a souligné hier Didier Lombard, PDG de l'opérateur historique, lors de la publication des résultats semestriels.France Télécome;lécom se targue pourtant de faire mieux que la croissance du PIB des pays qui le concerne. Le chiffre d'affaires de France Télécome;lécom recule de 0,5 % au premier semestre à périmètre constant, à 25,46 milliards d'euros, tandis que le bénéfice net s'effrite de 4,3 %, à 2,56 milliards d'euros au premier semestre. Ce dernier progresse cependant de 2,3 % hors effets de périmètre et de changes. Des tendances qui devraient se maintenir au second semestre. Ces résultats sont supérieurs aux attentes des analystes et le titre France Télécome;lécom a grimpé hier de 3,32 % à la Bourse de Paris.mesures réglementairesEn rognant sur les investissements, les frais généraux et les dépenses commerciales, Didier Lombard affirme pouvoir tenir sa promesse de dégager 8 milliards d'euros de cash-flow en 2009. Mais le PDG craint fortement le second semestre en raison « des mesures réglementaires devenues effectives au 1er juillet, décidées à un moment où le monde n'était pas en crise ». Ce qui doublerait, selon lui, les effets de la régulation sur les bénéfices du groupe au second semestre. Visée, la baisse des terminaisons d'appel mobile dans plusieurs pays, dont la France.Autre sérieux motif d'inquiétude pour l'opérateur historique, la concurrence sur le haut débit. En France notamment, où Orange subit les assauts de SFR et de Free sur l'ADSL. Si France Télécome;lécom conserve presque 49 % du marché, il n'a attiré qu'un quart des nouveaux clients ce semestre. Loin des 50 % revendiqués par SFR. En cause, « un différentiel de prix lié à des contraintes réglementaires, alors que la situation ne nécessite aucun traitement particulier », se défend Gervais Pélissier, directeur financier. Les revenus du haut débit augmentent cependant de 12,6 % par rapport au premier semestre 2008. Et France Télécome;lécom compte désormais 400.000 abonnés à ses chaînes Orange sport et cinéma.Dans le mobile, France Télécome;lécom se défend mieux, avec des recettes en hausse de 6,4 % sur un an et une part de marché stable à 46,7 % sur le marché français. Les revenus de l'Internet mobile représentent désormais un quart des recettes du segment.

latribune.fr

14 Août 2009, 1:40

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