Citigroup poursuit sa mutation sous la tutelle de l'État
queC'est officiel: l'État fédéral américain est désormais le premier actionnaire de Citigroup. Conséquence directe de l'injection de 45 milliards de dollars dans la banque en février : il détient depuis hier 34?% de son capital.Les résultats des deux offres d'échange de titres lancées par le groupe ? leurs modalités avaient été annoncées dès février ? ont été communiqués dimanche soir. Les investisseurs ont converti 32,8 milliards de dollars de titres hybrides (au statut de quasi-fonds propres) de la banque en actions ordinaires. De son côté, l'État a échangé pour 25 milliards de dollars de titres. cure de minceurLe renforcement du capital de Citigroup est spectaculaire. Fin juin, il était constitué de 5,51 milliards d'actions. Il se compose désormais de 21 milliards d'actions. En avril, Citigroup projetait de convertir « seulement » 52,5 milliards de dollars de titres de préférence en actions ordinaires. Mais ce montant avait été revu à la hausse après les « tests de résistance » qui lui avaient imposé de lever 5,5 milliards de dollars supplémentaires.La banque poursuit par ailleurs sa cure de minceur. Déjà, au deuxième trimestre, la cession partielle de ses activités de courtage Smith Barney lui a permis de réaliser son premier bénéfice depuis 2007 (4,27 milliards de dollars). Hier, elle a annoncé la vente de sa participation dans une société de gestion d'actifs japonaise à Sumitumo Trust & Banking pour 75,6 milliards de yens (795 millions de dollars). La banque se désengage progressivement du Japon. Depuis mai, elle a cédé plusieurs actifs à Sumitumo Mitsui et à Nomura.« En fait, nous progressons extrêmement vite », s'est félicité le président de Citigroup, Vikram Pandit. « Nos coûts ont diminué d'environ 25 %, nos actifs ont diminué de près de 25 %, notre risque a diminué de plus que cela et nous continuons à remettre la société sur pied », a-t-il déclaré. Si elle se désengage des pays les plus riches, Citigroup entend bien profiter de son positionnement sur les marchés à forte croissance. Son ambition est de réaliser une partie significative de son activité sur les marchés émergents.Sophie Rolland
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