La Bourse de Paris au plus haut de l'année

C'est fait. La Bourse de Paris a clôturé hier au-dessus du seuil symbolique des 3.400 points. Pour la première fois depuis le 10 novembre 2008, lorsque le CAC 40 avait terminé à 3.505,75 points. L'indice phare parisien a même accéléré la cadence avec l'ouverture en fanfare de Wall Street, pour finir sur un bond de 2,08 %, à 3.435,49 points. bonnes surprisesLes autres grandes places européennes n'ont pas été en reste : l'indice FTSEurofirst 300 a gagné 2,3 %, à 931,72 points, son plus haut niveau en clôture depuis novembre 2008 également. Les investisseurs ont continué d'applaudir les résultats semestriels des entreprises, tombés en rafale hier, en Europe et aux États-Unis. Le secteur des télécommunications a été particulièrement en vue, avec les bonnes surprises émanant d'Alcatel-Lucent et de BT. Au total, sur les 147 sociétés européennes membres de l'indice Dow Jones Stoxx 600 qui ont publié leurs comptes semestriels, plus de la moitié (53,7 % exactement) ont dévoilé des résultats supérieurs aux prévisions des analystes, d'après l'agence Bloomberg. Un ratio qui s'élève à 66 % pour l'indice américain S&P 500. Le marché a également salué hier un nouvel indicateur macroéconomique encourageant : l'indice de confiance des chefs d'entreprise et des consommateurs de la zone euro est passé de 73,2 points en juin à 76 points en juillet.Pour autant, les Bourses, notamment les places européennes qui avaient enchaîné neuf séances de hausse consécutives du 10 au 19 juillet, ne vont-elles pas trop haut, trop vite ? D'autant que les bons résultats des entreprises proviennent essentiellement de réductions de coûts : si les bénéfices des 225 sociétés du S&P 500 qui ont publié leurs comptes semestriels excèdent de 17,7 % en moyenne les prévisions des analystes, leurs chiffres d'affaires sont en revanche supérieurs de 0,9 % seulement aux attentes du marché, selon l'agence Thomson Reuters. « Les marchés montent avec prudence », affirme François Chevallier, stratégiste chez Banque Leonardo. « Après la faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, les places boursières avaient chuté dans des proportions égales à celle de l'augmentation de l'aversion au risque. En revanche, l'amplitude de la remontée des marchés, ces derniers mois, est bien inférieure à celle de la diminution de l'aversion au risque », explicite François Chevallier. Ce dernier n'exclut cependant pas une baisse des indicateurs dans les prochains jours. Car l'indice ISM, reflétant l'état de santé du secteur manufacturier aux États-Unis, qui sera publié lundi, devrait s'avérer décevant, selon l'expert. Les investisseurs en auront un avant-goût aujourd'hui, avec la diffusion de l'indice PMI, qui mesure l'activité économique de la région de Chicago.Que les gérants de portefeuilles se rassurent. Si consolidation il y a, celle-ci sera limitée par la sous-évaluation des marchés, assure François Chevallier, convaincu que la Bourse demeurera dans une dynamique haussière au cours des douze prochains mois.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.