Virginie Calmels, sa vie est un feuilletonÀ l'image ...

Virginie Calmels, sa vie est un feuilletonÀ l'image des séries qu'elle produit, le parcours professionnel de Virginie Calmels est riche en rebondissements. « Je n'ai jamais eu de plan de carrière. Je n'en ai toujours pas d'ailleurs. C'est tout simple : quand j'ai eu des opportunités, je les ai saisies », assure-t-elle. La dernière l'a portée à la tête d'Endemol France, groupe de production audiovisuelle, leader sur son marché, qui brasse 170 millions d'euros de chiffre d'affaires. Flash-back. Après un parcours scolaire « classique », diplôme de l'ESC Toulouse en poche, Virginie Calmels fait ses premiers pas comme auditrice financière au cabinet d'Édouard Salustro. « Le monde de l'entreprise m'attirait, la finance aussi et ce qui me plaisait, c'était d'avoir une vision globale sur la stratégie de l'entreprise. » Elle travaille sur les comptes de la Cogema tout en étant commissaire aux comptes de la Compagnie générale de vidéocommunication. Denis Olivennes et Christian Kozar, qui dirigent alors le futur Numericable, finissent par la débaucher. « Denis Olivennes m'a dit : ?c'est une opération commando, on a très peu de temps pour redresser cette société?», raconte Virginie Calmels. Puis sur les conseils de ses « parrains professionnels » Olivennes et Kozar, elle suit Christian Blanc, l'ancien président d'Air France, à Amsterdam, pour devenir directrice financière d'une start-up spécialisée dans les hautes technologies satellitaires. Du jour au lendemain, elle abandonne mari, appartement, travail et patrie pour vivre cette nouvelle aventure professionnelle qui se doublera d'ailleurs d'une nouvelle vie privée.De retour à Paris en 2000, elle vit de l'intérieur, à Canal Plus, la fusion Vivendi Universal. « Un moment difficile », reconnaît-elle. Jeune directrice générale adjointe de la chaîne, elle va devoir copiloter deux plans sociaux. Mais des divergences de stratégie qui la mettent « en porte-à-faux avec le discours qu'on avait tenu sur le plan social » la poussent vers la sortie. 2003 : nouvelle rencontre, nouvelle vie chez Endemol en tant que DG. « Stéphane Courbit et Arthur me proposaient cette aventure et ce qui m'a plu, c'est la dynamique de création d'entreprise parce que ça reste une aventure de créateurs. » « Elle avait une expertise formidable », se souvient l'animateur-producteur Arthur. Numéro deux de la filiale du groupe néerlandais de John de Mol présent dans 26 pays, Virginie Calmels devra se pencher sur le rachat d'Endemol par Telefonica et gérer le « earn-out » de ses deux patrons (autour de 200 millions d'euros pour chacun). Avec, à la clé, un choix cornélien : rester ou suivre Stéphane Courbit dans de nouvelles aventures. « Il était temps pour moi de passer du statut de numéro deux à celui de numéro un », reconnaît-elle.Cette jeune mère de famille, qui dit fuir les paillettes, se défend d'être à la tête d'un groupe qui ne ferait ses choux gras que de la télé-réalité. « Endemol n'a été connu qu'à l'occasion du lancement du ?Loft?. On oublie qu'Endemol, c'est 900 heures de programmes sur le hertzien et 600 sur la TNT avec tous les autres genres de programmes ! » Virgine Calmels s'est forgé avec le temps une réputation de « Dame de fer ». « C'est un peu réducteur », nuance Laurent Solly, le président de TF1 Digital. Cette battante, qui vient d'être nommée à 38 ans administrateur du fournisseur d'accès à Internet Free, n'a en tout cas peur de rien : « Je ne sais pas où je serai dans dix ans et je ne le savais pas quand j'avais 20 ans. Et c'est aussi comme cela que j'en suis arrivée là. »Tatiana Renard-Barzach
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