Ce départ précipité pourrait avoir un lien avec Rossignol. Quiksilver avait début janvier confirmé envisager la cession de l'activité de skis rachetée deux ans plus tôt pour 360 millions d'euros. Une annonce qui sonnait comme un échec. Le projet de reprise de Rossignol avait été poussé par Bernard Mariette lui-même. En dépit des rumeurs récurrentes de cession, celui-ci assurait vouloir conserver cette activité.Aujourd'hui, Bernard Mariette ne renonce pas. Il étudie la reprise éventuelle de la marque française, qui comprend les skis Rossignol et Dynastar, les chaussures Lange, les fixations Look et les patins à glace Risport. Avant lui, le président du directoire, Jean-François Gauthier, a proposé la reprise de Dynastar et de Lange, mais il semble que le groupe préfère une solution plus globale. Mandatée par Quiksilver en janvier, la banque JP Morgan regarde les options possibles.Les actionnaires attendent une solution rapide. En janvier, le géant du surf revoyait à la hausse sa prévision de perte trimestrielle, actant " un ralentissement généralisé en Europe comme aux États-Unis ". Avant de s'attaquer à Rossignol, Quiksilver avait conclu à l'automne la cession de sa marque de golf Cleveland pour 92 millions d'euros. Une mesure visiblement insuffisante pour assainir les finances. Sur le dernier exercice clos en octobre 2007, Quiksilver a enregistré une perte de 121 millions de dollars, contre un bénéfice de 93 millions un an plus tôt. La vente de Rossignol intervient dans un contexte délicat pour l'équipement de montagne. Amer Sports, propriétaire des skis Salomon et Atomic, a annoncé l'arrêt de la production de skis en France. Une décision qui aboutira à la suppression de 400 postes dans le monde .

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:26

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