Le chinois ZTE veut débarquer à son tour en Europe

Les équipementiers télécoms chinois ont l'intention d'acquérir une part de marché significative en Europe. Après Huawei, le plus gros, ZTE entend aussi se faire une place au soleil du Vieux Continent. Avec une ambition : réaliser 10 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2008, dont un milliard sur le continent européen, à comparer avec des ventes totales de 2,6 milliards de dollars l'an passé. Fer de lance de son développement, le bureau français de ZTE a été ouvert en juillet 2004 et est devenu depuis le siège de l'activité en Europe de l'Ouest.Pour arriver à ses fins, Fang Ron, vice-présidente de ZTE, considère avoir deux atouts : "Nous sommes compétitifs non pas à cause du coût de fabrication mais grâce au faible coût de nos 10.000 ingénieurs en recherche-développement. Ensuite, nous nous appuyons sur la taille importante du marché chinois pour croître à l'extérieur", explique-t-elle. ZTE revendique un quart du marché de la téléphonie fixe en Chine, qui compte quelque 200 millions d'abonnés, et un cinquième de celui de la téléphonie mobile, fort de 300 millions de clients. "Pour nous, le marché européen, mature, très concurrentiel donc foisonnant en termes de services, nous permet d'apprendre ce que sera le futur de la Chine", estime aussi Cheng Lin, patron de la filiale européenne.Monter en gamme. En Europe de l'Ouest, le chinois n'a pour l'instant que des contrats peu importants mais a réussi, en mars, à rentrer chez France Télécom. ZTE a remporté un appel d'offres que l'opérateur français avait lancé en début d'année avec China Télécom pour obtenir des prix plus bas. Certes, pour l'instant, le produit n'est pas d'une haute technologie puisqu'il s'agit de plusieurs centaines de milliers de modems ADSL. Mais l'équipementier veut monter en gamme. "Il sera difficile de vendre à France Télécom le coeur d'un réseau, avoue Cheng Lin. Mais nous pourrons le faire à des opérateurs alternatifs", estime-t-il.L'autre axe fort de développement de ZTE est constitué des terminaux qui représentent 30 % de son chiffre d'affaires. Si aucun n'est aujourd'hui vendu en Europe de l'Ouest, le chinois discute avec des opérateurs, notamment dans l'Hexagone. "Nous espérons avoir un mobile de troisième génération vendu en France en 2006", avance Cheng Lin qui réfléchit à ouvrir un centre de R&D dans l'Hexagone.G. C.
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