RM + Un éventuel rapprochement avec Siemens dope Schneider

Comme toutes les valeurs réalisant une large part de leur chiffre d'affaires hors frontières, Schneider a largement profité, hier, de la nouvelle appréciation du dollar. Mais la valeur a aussi bénéficié de rumeurs faisant état d'un éventuel rapprochement avec l'allemand Siemens. Le titre a terminé sur un gain de 6,1 % pour une clôture à 331,90 francs alors que 562.000 pièces ont changé de mains. Possibilité de joint-venture. Les opérateurs ont notamment joué l'imminence d'un rapprochement entre les groupes de construction électrique français et allemand dans les activités à haute tension. « Cet accord pourrait déboucher sur un joint-venture qui serait à terme totalement contrôlé par Siemens », pronostique un professionnel. Pour Siemens, il s'agirait d'obtenir un accès au marché français et plus particulièrement à celui d'EDF puisque les activités haute tension de Schneider ont comme principal débouché le distributeur public d'électricité. De son côté, Schneider céderait le pouvoir dans une activité qui génère des marges étroites pour se recentrer sur la moyenne et la basse tensions, deux branches qui offrent des marges plus confortables. Certains professionnels vont même plus loin en tablant sur un OPA de Siemens sur Schneider bien que la rumeur ait été démentie outre-Rhin. L'actionnariat du groupe français est en effet très dispersé avec un flottant qui représente 72 % du capital. Les principaux actionnaires de la société sont aujourd'hui Axa (7 % du capital), Paribas (3,25 %), les AGF (2,32 %), la Société Générale (2,5 %) et le personnel (3,53 %). Au cours actuel de Schneider, l'opération représenterait 45,5 milliards de francs sans parler de la prime qui passerait par un goodwill important toujours lourd à amortir. De quoi faire réfléchir tout prédateur. Dans un entretien à La Tribune (30 juin), Didier Pineau-Valencienne, le patron de Schneider soulignait d'ailleurs que « la protection de Schneider face à une OPA n'est pas son actionnariat mais sa valeur, son appréciation ». Ce qui fait dire à un analyste que « si Siemens avait voulu lancer une OPA sur Schneider, il l'aurait fait à 250 francs il y a quelques mois ». Pierrick Pédel
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