Une protection onéreuse

C'est rarement le cas, car la valeur vénale est la plupart du temps supérieure aux garanties. En effet, même pour un contrat haut de gamme, ces garanties sont réduites, les contraintes importantes (mettre le tableau dans un coffre lors de vacances) et les risques de conflit sont fréquents. De plus, avec une ­assurance liée à l'habitation, la ­facture complémentaire s'élève rapidement si l'on précise le montant des biens à assurer : entre 1 % et 1,4 % par an de l'estimation déclarée.Pour assurer spécifiquement ses oeuvres d'art, deux solutions existent. Ce peut être un contrat " à valeur déclarée ", où l'assuré donne lui-même le montant estimatif de la valeur de ses biens, généralement ­inférieure à la réalité, une valeur qui n'est que révisée occasionnellement. Or une collection, par nature, évolue au fil du temps. Ce peut être un ­contrat " à valeur agréée " lorsqu'un expert désigné par la compagnie d'assurances réalise l'estimation des oeuvres, revue chaque année. Pour le moyen et haut de gamme, mieux vaut s'adresser aux spécialistes que sont Axa, Hiscox, Gras Savoye ou Aon-Artscope. Le coût de leurs contrats dédiés varie de 0,3 % à 0,8 % annuel de la valeur des biens souscrits, excluant la joaillerie et l'orfèvrerie. Ces garanties obligent souvent la mise en place d'une installation sécurisée et, en cas de prêt pour une exposition, un transporteur agréé.Dernier point, essentiel pour les collectionneurs réticents à souscrire une assurance dédiée : depuis trois ans, les assureurs ne sont plus obligés de déclarer ces contrats au fisc.
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