Sanofi met la main sur l'américain TargeGen

Chris Viehbacher ne perd par le rythme. Arrivé fin 2008 à la tête de Sanofi, le patron du laboratoire pharmaceutique avait bouclé l'an dernier pas moins de 31 acquisitions et partenariats. À la mi-année 2010, il en est déjà à près d'une vingtaine. Ce mercredi, Sanofi a annoncé l'acquisition de la biotech américaine TargeGen, spécialisée en oncologie (cancer). Le montant initial de l'accord est modeste (75 millions de dollars) mais les versements pourraient monter jusqu'à 560 millions selon l'avancement des projets de la société. Cette dernière dispose d'une molécule baptisée TG 101348, sur le point d'entrer en phase II (sur trois) d'essais cliniques pour traiter une dégénérescence de la moelle osseuse. L'opération devrait être close au troisième trimestre 2010.L'annonce de ce partenariat n'est probablement pas anodine : elle intervient le jour de la cession du centre de Porcheville à l'américain Covance, mouvement symbolique de la stratégie de restructuration de la recherche du labo, et qui suscite l'ire des syndicats (lire ci-contre). Mais force est de constater que le groupe recentre ses opérations récentes sur son métier historique : la recherche pharmaceutique. L'année 2009 avait été celle de la diversification tous azimuts, de la santé animale (rachat de la part de Merck dans Merial pour 4 milliards de dollars) aux médicaments sans ordonnance (acquisition de Chattem aux États-Unis) en passant par les génériques (notamment le tchèque Zentiva) et les compléments alimentaires (Oenobiol). Depuis le début de l'année, le labo tricolore a bien noué une coentreprise dans les génériques avec le japonais Nich-Iko pour 45 millions d'euros. Mais il a surtout été actif via des accords de licence (option sur une molécule en développement, comme avec l'américain Regulus) et des partenariats de recherche avec des instituts académiques (MIT, Université de la Charité à Berlin) ou des biotechs (LFB, Vivalis), tous spécialistes des médicaments innovants. Portefeuille de produitsSurtout, le groupe commence à récolter les fruits de son portefeuille de produits, parfois relégué au second plan par les diversifications. Il a obtenu il y a dix jours le feu vert de la FDA pour son anticancéreux Jevtana avec, fait non négligeable, quelques mois d'avance sur son plan de marche. Et il nourrit de grandes ambitions dans le diabète, marché en plein essor pour lequel il a créé une division dédiée.
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