Les nouvelles Logan et Sandero, fers de lance de Renault à l'international

Ferrari, Bentley, Porsche? Non. Une des principales attractions du Mondial de l\'auto parisien, qui a ouvert ses portes aux professionnels jeudi, était la toute nouvelle gamme à bas coûts de Renault. Sur un stand modeste, sans belles hôtesses pomponnées ou mises en scène grandioses, trônent en effet les Sandero II, dont les premières livraisons auront lieu fin 2012, et Logan II prévues pour le début de l\'année prochaine. Les commandes de ces deux véhicules au design modernisé mais qui ne feront certainement pas se retourner les têtes sont d\'ores et déjà ouvertes. Le production de ces deux Dacia démarre actuellement à Pitesti, en Roumanie, qui fabriquera aussi dès le début 2013 les versions sous la marque Renault pour tous les marchés hors d\'Europe et  d\'Afrique du nord. L\'usine marocaine de Casablanca s\'y mettra aussi courant 2013, puis les sites russe, brésilien, colombien, progressivement. Des véhicules clés, qui remplacent les premières Logan et Sandero, lesquelles ont connu un immense succès depuis 2004, date de sortie de la première Dacia moderne de l\'ère Renault.Fortes marges\"Avec ces nouveaux modèles, je garderai les mêmes marges, c\'est-à-dire très supérieures à 6%\",  affirme Arnaud Deboeuf, patron du programme \"Entry\" (entrée de gamme) de Renault. \"Ces deux modèles partagent 78% de pièces (en valeur) et 50% avec les précédentes Logan et Sandero\"...  Un facteur majeur de rentabilité. Les prix resteront les mêmes (8.000 euros pour les versions de base dans l\'Hexagone). On assure officieusement que les marges sur la gamme \"Entry\" de Renault tourneraient autour de 10%. Soit des niveaux proches de ceux du haut de gamme d\'Audi ou BMW (11,5% au premier semestre). En tous cas, \"nous réalisons des marges supérieures à 6% sur chacun de nos modèles et dans toutes les régions du monde\", souligne Arnaud DeboeufUn million en 2012Tous modèles confondus, \"nous vendrons un million de ces véhicules de la gamme \"Entry\" cette année\", souligne Arnaud Deboeuf qui assure que chaque Logan ou Sandero produite dans le monde \"génère 800 euros de contenu \"made in France\", soit 800 millions d\'euros au total prévus cette année\". Car ces véhicules intègrent des composants produits dans l\'Hexagone...Vecteur du succès en RussieLa gamme \"Entry\", dont 8 à 10% des ventes seulement sont réalisées en France, permet à Renault de percer à l\'international. \"En Russie, nous avons progressé de 28% sur huit mois. Nous allons y vendre 200.000 voitures environ\", indique Bruno Ancelin, patron de Renault Russie, qui dispose d\'une usine à Moscou, le site qui tourne durant le plus grand nombre d\'heures par an dans le système de production du groupe, soit \"5.800 heures\". Les capacités de 185.000 unités (80.000 il y deux ans) sont même insuffisantes. Le site du constructeur  russe Avtovaz (Lada), contrôlé à 25% par Renault, devrait d\'ailleurs démarrer en 2013 la production de deux autres modèles de la gamme \"Entry\" pour le compte de la firme au losange. Histoire de répondre à la demande... \"La Russie est l\'un des pays les plus rentables pour Renault\", souligne Bruno Ancelin. Et ce, grâce aux...Logan et Sandero de première génération (en attendant les nouveaux) mais aussi au 4x4 Duster, produit à Moscou depuis novembre 2011. Le taux d\'intégration local des Logan et Sandero est de \"65%\".L\'Amérique latine en hausseMême engouement en Amérique latine. \"Nous avons accru nos ventes de 20% sur huit mois. Nous prévoyons 440.000 véhicules en 2012 (394.000 en 2011)\", affirme pour sa part Denis Barbier, patron de Renault Amérique latine. Le Brésil est d\'ailleurs aujourd\'hui le deuxième débouché de Renault dans le monde. Là aussi, la recette Logan-Sandero-Duster fonctionne. A tel point que le site brésilien de Curitiba accroît actuellement son potentiel de production de véhicules particuliers d\'un tiers à 300.000 véhicules annuels. \"Curitiba tournera à pleine capacité en 2014\". La gamme de véhicules simples, fiables, économiques \"est bien adaptée à la demande\". Ca change avec les premières années de Renault au Brésil, au début des années 2000, où le succès du monospace Scénic I, indapté au marché, était faible et où Renault perdait énormément d\'argent. Vive les Logan et Sandero!
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