Grâce à la consommation, la France sort la tête de l'eau en 2010

Toutes les bonnes nouvelles sont bonnes à prendre. Et à annoncer. Enthousiasmé par la prévision de PIB de l'Insee pour 2010, François Baroin, le ministre du Budget n'a pas pu s'empêcher de rompre l'embargo de l'Insee qui devait prendre fin ce jeudi à 22 heures. Il faut dire que l'Insee ne table plus sur sur une croissance de 1,4 % comme en juin dernier mais de 1,6 % cette année, supérieure de 0,2 point à celle du gouvernement. Elle avait reculé de 2,5 % l'année dernière au cours de la plus grave crise économique que la France et ses voisins ont connu depuis la fin de la seconde guerre mondiale.Dans la continuité d'un deuxième trimestre solide, au cours duquel le PIB a bondi de 0,7 %, l'activité resterait relativement soutenue. Elle progresserait de 0,4 % au troisième et au quatrième trimestres, soutenue par la robustesse de la consommation des ménages, elle-même stimulée par une augmentation plus rapide que prévu de leurs revenus et une inflation modérée (+ ,4 % sur un an). « Le pouvoir d'achat progresserait d'environ 0,5 % par trimestre sur la deuxième partie de 2010 », explique l'Insee après des hausses de 0,1 % et 0,6 % aux premier et deuxième trimestres.bémolMécaniquement, ce tonus de la demande intérieure inciterait les entreprises à poursuivre leurs investissements. Mais le commerce extérieur, conséquence de la décélération de la demande étrangère adressée à la France, il perdrait de sa vigueur. Autre bémol, les 50.000 créations d'emplois anticipées permettraient seulement la stabilisation du taux de chômage à 9,2 % de la population active à la fin de l'année.Résultat, l'acquis de croissance fin décembre serait de 0,7 %. Dans ce contexte, l'objectif de croissance sur lequel repose le projet de budget 2011 est-il réaliste ? Selon l'Insee, il faudrait que le PIB progresse de 0,5 % au cours de chaque trimestre pour que l'objectif de 2 % soit atteint. La barre ne semble pas infranchissable sauf si les aléas évoqués par l'Insee se produisent, notamment les risques de rechute aux États-Unis.
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