Budget 2013 : un effort de 36,9 milliards d'euros

Le projet de budget 2013 a été présenté ce vendredi en Conseil des ministres. Un effort colossal de 36,9 milliards d\'euros répartis entre hausses d\'impôts et coupes dans les dépenses sera demandé aux Français, afin de tenter de ramener le déficit du pays en dessous des 3% du PIB d\'ici à 2014.Un tel effort sera inédit en période de croissance très faible et de chômage élevé. Mais le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a réaffirmé jeudi soir l\'engagement de la France à réduire le déficit de 4,5% cette année à 3% l\'an prochain en invoquant la crédibilité du pays auprès de ses créanciers. \"Si nous renonçons à cet objectif, alors tout de suite les taux vont remonter et là on sera dans la situation de l\'Italie, là on sera dans la situation de l\'Espagne et moi je ne veux pas ça\", a-t-il déclaré sur France 2. Très déterminé, le Premier ministre a lancé : \"Je veux dire stop à la dérive des déficits et de la dette\", a-t-il lancé. La dette est en effet passée de 64,2% du PIB en 2007 à près de 89,7% fin mars 2012 et devrait dépasser le seuil symbolique de 90% l\'an prochain avant de refluer. Avant même d\'être présenté, ce budget suscite déjà des doutes chez les économistes, parce qu\'il est basé sur une hypothèse de croissance de 0,8% du produit intérieur brut. Une hypothèse qu\'ils jugent peu réaliste.Du jamais vu en FranceSi on additionne ces 30 milliards aux quelque six milliards de hausses d\'impôts déjà votées en juillet et aux 2,5 milliards d\'économies annoncées pour l\'assurance-maladie, c\'est à près de 40 milliards d\'euros d\'effort que le gouvernement aura déjà soumis les Français en quatre mois d\'exercice du pouvoir. François Hollande a lui-même qualifié cet effort de \"plus important depuis trente ans.\" Du jamais vu en réalité.  \"1,5 point de PIB de réduction du déficit, c\'est considérable. Mais surtout, en période de croissance zéro, c\'est exceptionnel, ça n\'a jamais existé\", a déclaré à l\'AFP Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS. \"Du jamais vu\", a commenté Eric Heyer, de l\'Observatoire français des conjonctures économiques.Effort dans la juticeLe gouvernement revendique d\'avoir réparti l\'effort en trois parts égales: 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, 10 milliards sur les ménages et 10 milliards d\'efforts sur les dépenses de l\'Etat. Ces hausses vont toucher en priorité les ménages aisés et les grandes entreprises, le gouvernement ayant cherché à épargner les plus modestes et les PME. Les nouvelles hausses d\'impôts épargneront \"neuf Français sur dix\", a affirmé jeudi M. Ayrault.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.