Contrat de plus de 500 millions pour Astrium

tialÀ quelques semaines des fêtes de fin d'année, l'opérateur luxembourgeois de satellites, SES, a offert à la filiale spatiale d'EADS, Astrium, et son PDG, François Auque, un très beau contrat de plus de 500 millions d'euros en lui confiant la construction de quatre satellites de télécoms qui seront lancés entre 2012 et 2014. C'est une première pour SES, qui avait jusqu'ici l'habitude de commander au coup par coup. Pour le PDG de SES, Romain Bausch, cette commande groupée se justifie en termes d'économies. Elle lui permet d'obtenir un gain de plus de 10 % par satellite sur le prix unitaire, a-t-il assuré sans donner de chiffres plus précis. Cette décision fait suite à celle d'effectuer des commandes groupées pour le lancement de ses satellites. Ainsi ceux qui viennent d'être confiés à Astrium doivent être en partie lancés par Arianespace ou par le russo-américain ILS en vertu d'une commande signée en 2007 pour dix tirs (2009-2013).Disposant déjà d'une flotte de 41 satellites, SES, qui a donc préféré Astrium à Thales Alenia Space ? les deux étaient en short list aux dépens des américains malgré un dollar faible ?, confirme sa position « de client stratégique pour l'industrie spatiale européenne », a rappelé Romain Bausch. Sur les douze satellites en construction, six seront d'ailleurs construits par des européens. Et ce n'est pas fini, SES prévoit des investissements de près de 3 milliards d'euros pour la période 2009-2013, soit quelque 600 millions en moyenne par an. L'opérateur veut renouveler une partie de sa flotte, mais aussi la renforcer, notamment sur la région Europe de l'Est. Il table aussi sur le lancement de 14 satellites d'ici à 2014, dont trois en 2010 et cinq en 2011.compétitivitéPour Astrium, c'est du pain béni. La filiale d'EADS a engrangé en 2009 la commande de sept satellites de télécoms sur la vingtaine en compétition cette année. Ce qui lui permet d'atteindre sa part de marché habituelle, soit un peu plus de 30 %. « Avec ce contrat, Astrium confirme sa position de leader sur ce marché, confirme François Auque. Nous démontrons aussi notre compétitivité malgré la faiblesse du dollar et la fiabilité de notre plate-forme Eurostar [qui sert à construire les satellites, Ndlr]. » Astrium disposerait de la meilleure fiabilité du marché, selon son PDG. Et il ne semble pas encore connaître la crise. Son carnet de commandes s'élève à plus de trois ans de chiffre d'affaires (plus de 13 milliards d'euros). Michel Cabirol, à Betzdorf (Luxembourg)C'est une première pour SES, qui avait jusqu'ici l'habitude de commander au coup par coup.
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