L'Écureuil rénove sa gouvernance

BanqueNé cet été de l'union des Caisses d'Épargne et des Banques Populaires, le groupe BPCE doit maintenant construire un nouvel équilibre des pouvoirs. Particulièrement important pour l'Écureuil, dont les instances de gouvernance ont échoué à prévenir les prises de risque excessives qui lui ont fait subir une perte nette de 2 milliards d'euros l'an dernier, ce chantier a fait l'objet de plusieurs initiatives discrètes d'Yves Toublanc, le vice-président du conseil de surveillance de BPCE. Pour mémoire, celui-ci a été désigné comme nouveau chef de file en mai par les dix-sept présidents non exécutifs de l'Écureuil, eux-mêmes renouvelés pour moitié. « Ces élections ont sanctionné les responsables de la complaisance de l'ancien conseil de surveillance du groupe face aux dérapages du directoire », estime un des nouveaux présidents.La première de ces initiatives a été de préciser, à partir de la loi portant création de BPCE, les prérogatives respectives des présidents non exécutifs, élus pour représenter les sociétaires, et des patrons exécutifs. Après une première réaction d'émoi des seconds, jaloux de leur autonomie de gestion, un groupe de travail mixte a, selon nos informations, permis de dégager un consensus début novembre. Pour donner aux présidents tous les moyens d'exercer leur rôle de surveillance et d'orientation stratégique, Yves Toublanc leur a par ailleurs proposé des sessions de formation. Leur directoire doit aussi leur fournir tous les mois un tableau de bord standardisé sur la performance de leur caisse.divergencesPar ailleurs, les présidents recevront désormais une copie des circulaires envoyées par l'organe central aux directoires sur les sujets importants. Surtout, Yves Toublanc a élaboré, en consultation avec la Fédération des Caisses d'Épargne, un document décrivant les « orientations stratégiques des maisons mères ». « Ce document se veut une contribution au projet stratégique de BPCE [qui doit être présenté début 2010, Ndlr], explique un président de caisse. Il exprime notre vision de notre rôle de banques régionales, de la manière dont BPCE peut nous aider, dont on veut que le groupe se développe à l'étranger ou dans la banque de gros, et réaffirme la priorité que nous accordons au remboursement de l'aide de l'État ». Selon nos informations, Yves Toublanc a présenté le document fin septembre au patron de BPCE, François Pérol. Cette contribution avait d'ailleurs, dans l'esprit du chef de file des Écureuil, vocation à être partagée avec les Banques Populaires. Mais des divergences d'appréciation en ont finalement décidé autrement (lire ci-dessous).Benjamin JullienYves Toublanc, vice-président du conseil de surveillance de BPCE, mène ce chantier.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.