Fin de l'euphorie pour les banques d'investissement

queToutes les bonnes choses ont une fin. Après un premier semestre exceptionnel et un bon troisième trimestre, les banques de financement et d'investissement (BFI) se préparent à des jours plus calmes. Dans les activités de marché, le quatrième trimestre devrait être moins actif que le précédent. En raison des fêtes de fin d'année, l'activité s'arrête quasiment mi-décembre. De plus, « les hedge funds et les gestionnaires d'actifs ont réalisé une année tellement belle qu'ils ont déjà quasiment tout arrêt頻, remarque un dirigeant d'une banque française. Les volumes sur les marchés actions illustrent d'ailleurs cette accalmie récente. Les revenus sont attendus en baisse de 20 % à 30 % au quatrième trimestre par rapport au niveau élevé du premier semestre, selon plusieurs responsables de banques d'investissement françaises. Sur les marchés de taux, les volumes ont nettement diminué et les marges se sont fortement réduites. Sur les dérivés actions, l'activité reste toujours modérée. « Les produits structurés, qui sont les plus rentables, n'ont pas redémarré car les banques privées ne sont pas revenues sur ce march頻, explique le responsable d'une grande banque d'investissement française.Plus qu'un coup d'arrêt, le quatrième trimestre marque la fin durable de l'euphorie. « Le quatrième trimestre donnera une tendance de ce que sera l'activité en 2010 », ajoute ce même patron de BFI. Après la crise de 2008 et la reprise de 2009, 2010 marquera « l'atterrissage » de l'industrie sur des niveaux d'activité qui s'inscriront davantage dans la durée. Sur l'ensemble de l'année prochaine, les banques d'investissement devraient enregistrer une baisse comprise entre 25 % et 35 % de leurs revenus. Par rapport au niveau très élevé de 2009, les activités de marché de taux seront logiquement les plus touchées.problème de rentabilitéChez BNP Paribas par exemple, les revenus devraient s'établir à plus de 1 milliard d'euros par trimestre, contre 2 à 3 milliards au premier semestre. Cela représentera tout de même environ 50 % de plus qu'avant la crise. La banque a notamment profité de la disparition de plusieurs acteurs pour gagner des parts de marché. En dérivés actions, les revenus actuels d'environ 600 millions d'euros par trimestre semblent être un bon indicateur d'une tendance de moyen terme. De son côté, la Société Généralecute; Générale devrait aussi accuser une baisse similaire de ses revenus en fixed-income malgré ses gains de part de marché pendant la crise. Elle semble aussi avoir profité de sa position de leader mondial sur les dérivés actions pour retrouver ses plus hauts niveaux de revenus d'avant crise de 1 milliard d'euros par trimestre. Quoi qu'il en soit, le retour des banques d'investissement à des revenus plus bas pose la question de leur rentabilité. Après une envolée des provisions en 2009, leur niveau sera primordial pour différencier les rentabilités des banques d'investissement. La Société Généralecute; Générale prévoit que ses provisions se stabilisent en 2010 alors qu'elles ont augmenté au troisième trimestre. Pour sa part, BNP Paribas anticipe une décrue pour l'année prochaine alors qu'elles ont déjà baissé d'un tiers.
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