Jean-François Rey était habitué à des croissances annuelles de plus de 20 %, mais la crise économique a rogné ses ailes. Le créateur marseillais de monture de lunettes haut de gamme pour amateurs de design verra sur son exercice 2009-2010 le chiffre d'affaires de sa société plafonner à un peu plus de 17 millions d'euros (20 millions en consolidé). Le groupe BLI DBP s'appuie sur deux marques drainant l'essentiel de son activité, JF Rey et Boz, mais aussi sur plusieurs griffes récentes qui lui permettent de s'aventurer sur de nouveaux marchés. « Nous faisons du solaire avec Sky Eyes, explique Jean-François Rey. Nous avons lancer en 2008 Renoma et en décembre dernier Volte Face. Nous restons sur de la lunette optique, mais avec des prix plus bas et un design plus classique. Nous visons une clientèle aisée chic. »Créé en 1992, le groupe, qui a déménagé en 2009 dans un siège social trois fois plus grand, emploie 55 salariés. Jean-François Rey contrôle 100 % du capital. Depuis 2008, le designer s'adresse aussi aux enfants. « Cela marche bien. Nous adaptons à la taille enfant nos collections adultes », se félicite Jean-François Rey. Cette diversification a permis de compenser la baisse d'activité de 2009 sur certains marchés comme l'Espagne (? 50 %), la Scandinavie (? 30 %), l'Italie ou encore la Corée du Sud. En dépit de ces difficultés, l'exportation représente encore 70 % du chiffre d'affaires de BLI DBP.cap sur la chineLes lunettes high-tech sont réalisées en Inox, titane ou acétate, ce qui permet d'oser des formes et des coloris ultramodernes. BLI DBP fait fabriquer l'essentiel de ses montures par un sous-traitant installé dans le Jura dont il contrôle 50 % du capital, Ellaps. BLI DBP possède sous la forme de filiales trois boutiques en France et une à Tokyo, ainsi que deux filiales de distribution aux Pays-Bas et aux États-Unis. Les projets d'ouvrir des boutiques en propre à New York et en Autriche n'ont pour l'instant pas abouti. « Nous écoulons l'essentiel de notre production, plus de 80 %, par le réseau traditionnel d'opticiens, précise Jean-François Rey. Nos moyens financiers restent limités et donc nous regardons du côté des franchises. En 2010, nous allons également nous attaquer à la Chine. Nous avons trouvé des distributeurs locaux. » D'ici à 2011, Jean-François Rey entend lancer deux nouvelles marques. Basées sur des concepts technologiques nouveaux, elles s'attaqueront au marché du moyen de gamme. Le groupe couvrira ainsi un éventail de montures allant de 200 à plus de 400 euros.

latribune.fr

01 Févr 2010, 23:41

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