Ryanair profite de la baisse moins forte que prévu des tarifs

Ce sera dans le haut de la fourchette. Déjà assurée de figurer parmi les rares transporteurs européens à être dans le vert cette année, la compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair table, pour l'exercice 2009-2010, clos fin mars, sur un bénéfice net de 275 millions d'euros, alors qu'elle prévoyait jusque-là un résultat compris entre 200 et 300 millions d'euros. La précision s'explique par une perte au troisième trimestre de 10,9 millions, onze fois inférieure à celle de la même période de l'an dernier et meilleure que celle envisagée par les analystes. Sur les neuf premiers mois de son exercice, ses bénéfices s'élèvent à 362,6 millions. Une avance suffisante pour affronter un quatrième trimestre qui s'annonce difficile ? il se soldera par une perte ?, mais un peu moins que prévu. Surtout, la dégringolade des prix, moins importante que prévu, joue beaucoup dans l'optimisme de Ryanair. Au troisième trimestre, la recette unitaire a chuté de 12 % quand la direction tablait sur plus de 20 %. Un recul similaire était prévu pour le quatrième trimestre, mais « nous pensons qu'il sera autour de 15 % », indique la compagnie. Les nouvelles lignes lancées vers l'Espagne afficheraient des performances plus solides qu'espéré. Sur l'année, le recul de la recette unitaire devrait avoisiner les 15 % pour des coûts unitaires diminués de 4 % à 5 %.stratégie à contre-courantIl n'empêche, avec cette baisse des prix, le bond de 14 % du nombre de passagers transportés n'a rapporté qu'une hausse de 1 % du chiffre d'affaires au troisième trimestre. Une conséquence de sa stratégie de très forte croissance (Ryanair a réceptionné cinquante-quatre avions en 2009), à contre-courant de celles des compagnies traditionnelles et des autres low-cost, mais qui lui permet de gagner des parts de marché, notamment au détriment des transporteurs charters.Ryanair ne compte pas appuyer sur le frein. Sa flotte compte déjà deux mille deux Boeing 737, mais elle s'étoffera de cent douze nouveaux exemplaires durant les trois prochaines années. En 2012, la direction espère transporter 85 millions de passagers et dégager un bénéfice de 800 millions d'euros. Pour la suite, si les négociations avec Boeing sur une commande de deux cents avions ont échoué, rien ne dit que Ryanair fermerait la porte à une offre alléchante d'un autre avionneur.
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