Arfeo renoue avec la croissance après une cure de jouvence

Arfeo revient de loin. En 2005, cette société spécialisée dans le mobilier de bureau bas de gamme est au bord du dépôt de bilan. Son chiffre d'affaires est de 25 millions d'euros, ses pertes s'élèvent à 2 millions d'euros. Les actionnaires appellent alors un manager, Jacques Albert. Cinq ans plus tard, Arfeo a renoué avec la croissance. Toujours basée à Château-Gontier (Mayenne), la société a réalisé en 2009 un excédent brut d'exploitation de 500.000 euros. Son chiffre d'affaires, à 28 millions d'euros, est certes en recul de 4 %, mais dans un secteur où l'activité a chuté de plus de... 20 %.En arrivant en 2005, Jacques Albert identifie les potentiels de l'entreprise : « Une société française de qualité, réactive, disponible et qui, surtout, réunissait trois savoir-faire uniques : la transformation de métal, la production de plateaux en mélaminés et stratifiés et l'ébénisterie. » Le manager met en place un plan d'action visant à améliorer les process, les rendements et la qualité de la production. « Il a fallu remettre de l'ordre dans les usines, mettre en place un nouvel outil informatique, puis relancer le commercial ». En 2007, l'entreprise n'échappe pas à un plan de sauvegarde de l'emploi. 35 personnes sont reclassées. C'est aussi cette année-là qu'arrive la fin du pacte d'actionnaires à l'origine de la venue de Jacques Albert. Ce dernier propose de racheter l'intégralité des parts. « C'est une société attachante, souligne-t-il. Et j'étais convaincu qu'il y avait matière à générer de la richesse ».Cette analyse s'appuie également sur la notoriété de la société qui reste intacte en dépit d'une image vieillissante. « Durant toute cette période difficile, nous n'avons pas perdu un seul client parmi les grands comptes, qui pèsent entre 60 et 70 % du CA », pointe Jacques Albert. Désormais PDG d'Arfeo, il poursuit son effort de rénovation de l'entreprise et continue de faire entrer des compétences nouvelles, notamment avec la venue d'une directrice marketing. « Nous avons joué sur les couleurs, les matériaux, l'acoustique ou encore l'ergonomie. » 2,5 millions d'euros sont investis dans l'entreprise. Aujourd'hui, Arfeo est monté en gamme, se situant désormais dans le moyen haut de gamme, « en essayant de faire plus du sur-mesure », précise Jacques Albert. La société compte pousser dans cette nouvelle direction. Elle a signé des partenariats avec l'école du bois de Nantes et espère faire de même avec l'école de design nantaise.Renouveau socialSon nouveau credo passe aussi par le développement durable. Après une certification Iso 14001 obtenue en un an, la mise en place d'un bilan carbone, elle travaille aujourd'hui sur le cycle de vie du mobilier qu'elle produit. « Ces actions deviennent un atout supplémentaire dans le cadre d'appels d'offres auxquels nous répondons », explique, pragmatique, Jacques Albert. Par ailleurs, Arfeo s'est engagée dans une politique de progrès social, avec un accord signé sur l'emploi des seniors et un autre à venir, d'ici la fin de l'année, sur l'égalité professionnelle homme/femme.
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