Bouclier fiscal  : le chef de l'état ouvre la porte à des aménagements

Voilà un chiffre dont la gauche ne manquera pas de se saisir : les plus riches des Français (les 0,01 % les plus aisés) ne paient, sur leur revenu, que 25 % d'impôt en moyenne. Loin des 40 % correspondant au taux maximum, vers lesquels ils devraient théoriquement tendre. « Les réductions d'impôt et déductions fiscales contribuent à diminuer le taux moyen d'imposition », explique l'Insee. Ce calcul n'inclut pas les impôts locaux, ni la CSG et la CRDS, comme c'est le cas pour le bouclier fiscal. Faut-il donc maintenir celui-ci en l'état ? Mercredi, Nicolas Sarkozy a joué sur deux registres. D'abord, la fermeté en exhortant les députés à ne rien changer au bouclier fiscal. Mais le chef de l'Etat a aussi laissé entendre que si, dans le cadre de la réforme des retraites, un effort était demandé aux Français, alors « ce petit effort » concernerait aussi les bénéficiaires du bouclier fiscal. Un symboleComment atteindre cet objectif sans perdre la face, car il n'est pas question de supprimer ce symbole du quinquennat ? Les pistes d'aménagements commencent à se faire jour, même si tout cela ne devrait aboutir qu'une fois la réforme des retraites sur les rails.Certains élus de la majorité proposent de sortir la CSG et la CRDS du bouclier afin que les hausses éventuelles de ces deux prélèvements, pour financer les comptes sociaux, touchent tous les Français. Voix très écoutée au sein de la majorité, le rapporteur général du Budget à l'Assemblée, l'UMP Gilles Carrez, suggère lui que le supplément de CSG qui pourrait être demandé aux ménages ne soit pas inclus dans l'assiette des prélèvements pris en compte par le bouclier fiscal. Une nouvelle contribution ? finançant la dépendance, par exemple ? ne serait pas, non plus, intégrée au bouclier.Quel que soit le schéma retenu, le sujet ne va pas quitter le devant de la scène aussi facilement. Mardi, le ministre du Budget François Baroin sera auditionné sur ce dispositif par la commission des finances à la demande de son président socialiste, Jérôme Cahuzac. Ce dernier a annoncé qu'il se rendrait à Bercy pour consulter les statistiques concernant le bouclier. A. E.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.