Total s'allie avec Polytechnique et le CNRS

olaireIls se fréquentaient depuis un moment? Ils officialisent aujourd'hui leur relation en créant NanoPV, une équipe de recherche commune. « Ils », ce sont la branche Gaz et Énergies nouvelles de Total et le Laboratoire de physique des interfaces et des couches minces (LPICM), une unité mixte de recherche CNRS?École Polytechnique. Depuis trois ans, ils travaillent ensemble sur les technologies de couches minces solaires photovoltaïques, dans le cadre d'un projet de l'Agence nationale de la recherche (ANR).Aujourd'hui, ils créent une équipe qui comptera une vingtaine de chercheurs, y compris les doctorants, et qui sera installée sur le campus de Polytechnique, sur le plateau de Saclay. Les chercheurs proviennent à part égale des deux partenaires. « Nous ne pouvons pas travailler assez vite tout seul », explique le directeur scientifique de Total, Jean-François Minster.Le programme scientifique de NanoPV consiste à développer des procédés innovants dans les techniques des couches minces de silicium, autrement dit à en améliorer le rendement énergétique et à les valider pour passer à une phase industrielle. « L'enjeu est d'améliorer le rendement, mais aussi de réduire le coût de l'énergie solaire, qui reste encore élev頻, précise le directeur R&D de la branche Gaz et Énergies nouvelles de Total, Gilles Cochevelou. L'équipe espère doubler les performances actuelles pour atteindre un rendement de 14 % à 15 %.Aboutir dans 4 à 5 ansPour mener à bien ses travaux, NanoPV recevra 8 millions d'euros de Total pour une première phase de quatre ans et bénéficiera des équipements et des locaux du LPICM. « Ce projet est emblématique de notre transformation », affirme Xavier Michel, directeur général de l'École polytechnique. L'école multiplie en effet les partenariats industriels. Son campus héberge déjà deux laboratoires d'entreprise (Danone et Thales) et d'autres devraient arriver prochainement.Total espère que NanoPV validera la technologie des couches minces et qu'un produit commercialisable verra le jour dans quatre à cinq ans. Le groupe est déjà présent dans les technologies photovoltaïques puisqu'il a cofondé Photovoltech, avec GDF Suez, et Tenesol, avec EDF. La première produit des cellules, la seconde des modules photovoltaïques. « Nous connaissons le solaire et nous y sommes présents depuis longtemps, poursuit Gilles Cochevelou. Notre but avec NanoPV est de valider la technologie et de la produire nous-mêmes. Si elle est performante, nous avons les moyens de l'industrialiser ! ». Sophy Caulie
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