Faire face au « tsunami des données »

« En trois ans, le volume total d'information que nous devons conserver a été multiplié par six ». Ce constat émanant d'un responsable de l'archivage informatique au sein d'une grande banque française donne une idée du « tsunami de données » qui déferle actuellement sur le secteur. Cet afflux s'explique notamment par la dématérialisation des documents et des courriers, qui est devenue la norme ces dernières années. Mais aussi, depuis 2007, par les nouvelles exigences de gestion des risques liées aux accords de Bâle II à l'époque, qui obligent notamment les banques à conserver une trace de chacune des étapes lors de l'octroi des crédits. Les informations doivent en outre être accessibles aux différents échelons de l'établissement afin de guider la prise de décision. Autant de contraintes qui exigent d'adopter une « approche systémique » de la gestion des données, selon Steve Adler, directeur du programme « gouvernance de l'information » chez IBM. « Il ne s'agit pas de gouverner les données, car celles-ci sont inertes, mais plutôt d'établir une bonne organisation de la façon dont les gens, au sein de l'établissement, créent, stockent et utilisent l'information », explique-t-il. Le géant américain est à l'origine d'une « communauté Infogov » qui rassemble des centaines de banques dont Citigroup, Wells Fargo, Royal Bank of Canada, Deutsche Bank, Danske Bank ou encore la Sud-Africaine Standard Bank. L'idée : permettre aux membres de comparer leurs pratiques afin d'identifier les failles et de se doter d'un programme de gouvernance de l'information.
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