La « chienne de garde » de Main Street

Personne, mieux qu'Elizabeth Warren, n'a incarné, aux heures les plus sombres de la crise financière, le ressentiment de la classe moyenne à l'égard de Wall Street. C'est pourquoi Barack Obama l'a choisie pour piloter le bureau de protection financière des consommateurs, l'une des innovations issue de la loi de régulation financière promulguée en juillet. Professeur de droit à Harvard, cette spécialiste des faillites et de l'insolvabilité divise l'opinion publique. Furieuse chienne de garde pour les financiers, héroïne pour « Main Street » , cela fait vingt ans qu'elle s'est faite l'inlassable avocate de la veuve et de l'orphelin, traquant les moindres failles et injustices du système. Brillante et structurée, elle ne lâche jamais le morceau, en témoignent ses diatribes à l'encontre des « fat cats » de Wall Street, tancés comme des petits garçons. Sur un blog de la Maison-Blanche, elle a défini récemment sa mission : elle sera « un flic dur, faisant sa ronde » ajoutant que le temps « des ruses et des pièges » de la finance était révolu. Son histoire personnelle explique sa rancoeur : originaires du Midwest, ses parents ont, par deux fois, tout perdu lors de la Grande Dépression. S. L.-D.Elizabeth Warren Bureau de protection financière des consommateurs
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