Après Stahl, Wendel s'attaque au dossier Deutsch

Au premier semestre 2009, wendel avait déjà remis Materis en ordre de marche.Nouvelle étape franchie. Lundi, Wendel a annoncé le succès de la restructuration financière de Stahl, société néerlandaise spécialisée dans les revêtements pour le cuir rachetée en commun avec Carlyle en 2006. Comme attendu, Wendel prend les clés de Stahl, excluant de facto son partenaire américain du tour de table de la société. Plus précisément, le français injectera 60 millions d'euros de capitaux dans sa participation en échange d'une réduction de la dette de 350 millions d'euros à 195 millions et d'une montée au capital de 48 % à 92 %. Pour Carlyle, qui avait soumis une offre de dernière minute en début d'année (lire « La Tribune » du 29 janvier), l'aventure se solde par la perte sèche de sa mise initiale de 80 millions d'euros.Ce chapitre clos, un nouveau s'ouvre. Celui concernant Deutsch, fabricant de connecteurs haute performance. Wendel avait racheté la société en 2006 pour 1,04 milliard de dollars (767 millions d'euros), dont 380 millions de fonds propres et 660 millions de dette. Depuis, l'endettement de Deutsch a grimpé à environ 740 millions de dollars. Le 12 août 2009, face à l'effondrement de l'activité de la société, Wendel avait obtenu de la part de la centaine de créanciers un moratoire, qui lui permettait d'assouplir les termes du contrat de financement (« covenants ») jusqu'à début 2010. En échange, il avait mis en place un compte de garantie de 32 millions d'euros afin de faire face à une dégradation imprévue de la situation. « L'idée était de laisser le temps à Deutsch de repartir et d'éviter une restructuration trop douloureuse pour Wendel comme pour les créanciers », explique un proche du dossier. « Aujourd'hui, la société se porte beaucoup mieux. L'activité au mois de janvier a été excellente. Les discussions, qui ont repris la semaine dernière, s'annoncent plutôt bien et devraient se solder par une injection de capitaux sans réduction de la dette, mais avec un réajustement des covenants. »Un succès dans ces négociations signifierait certainement pour Wendel la fin du processus de restructuration de son portefeuille. Au premier semestre 2009, la société d'investissement avait déjà remis Materis en ordre de marche (contre un apport de 36 millions d'euros) et repoussé la maturité de 1,25 milliard d'euros de dette liée à l'acquisition de Saint-Gobain.
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