La reprise est en vue sur le marché de la high-tech

Le Cebit a ouvert ses portes mardi 2 mars sur une note d'optimisme. Certes, la grande foire de Hanovre des technologies de l'information a perdu un peu de son lustre et, pour certains, de son utilité. Cette année, elle accueille plus de 4.000 exposants venus de 68 pays. En 2001, ils étaient deux fois plus nombreux. Le Cebit permet cependant de prendre le pouls d'une industrie qui a subi la crise en 2009, avec un recul d'environ 8 % des dépenses d'investissement en technologies de l'information, selon la banque d'affaires Goldman Sachs.Cependant, le quatrième trimestre de 2009 a été marqué d'une vive reprise des commandes et, en amont de la chaîne, dans les semi-conducteurs, les capacités de production sont utilisées au maximum. À tel point que TSMC et UMC, les deux fondeurs indépendants de silicium (qui travaillent à façon pour les concepteurs de puces), ont doublé leurs investissements en 2010. Un des clients de TSMC le confirme : « La société tourne à plein rendement ! »La tendance observée dans les puces va-t-elle se retrouver sur les autres segments des technologies de l'information ? Probablement, au moins pendant le premier trimestre 2010. « Les marchés du grand public se comportent bien depuis le troisième trimestre 2009, souligne Bernadette Andrietti, directrice d'Intel Europe. Nous attendons la reprise du marché des entreprises. Alors que l'investissement semble frémir dans les PME, les grandes sociétés semblent plus timides. » Une analyse de marché que conforte la lecture des résultats de Microsoft. La commercialisation de Windows 7 a permis d'enregistrer de bonnes marges... grâce au grand public.nouveaux usagesLes yeux sont donc maintenant tournés vers les entreprises avec, en ligne de mire, le taux d'usure naturel des équipements informatiques. Les vieux PC sont à bout de souffle, une bonne partie du parc des serveurs aussi. Parallèlement, de nouvelles technologies et de nouveaux usages font leur apparition, notamment l'informatique dans les nuages ou « cloud computing », le développement de l'e-commerce (qui n'est pas terminé) et l'Internet sur mobile. Pour servir ces nouveaux marchés, il faut du matériel neuf, des serveurs un peu plus puissants, du stockage de données performant et des logiciels modernes. Et ce n'est pas tout. Pour orchestrer l'ensemble, on a besoin de conseil et d'intégration. Les SSII ont finalement un morceau à jouer dans cette partition, d'abord avec les violons du conseil puis avec l'externalisation ou « outsourcing ». L'harmonie finale dépendra de l'environnement macroéconomique. Goldman Sachs reste optimiste et prévoit une augmentation des dépenses informatiques de 5 % sur 2010. P. B.
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