Plutôt que de subir le quasi surplace du CAC 40 au premier trimestre 2010, les investisseurs en euro auraient été bien inspirés de miser sur l'or. Le fixage londonien de l'once de métal précieux de jeudi dernier, à 826,79 euros, fait ressortir un gain de près de 8 % depuis le 1er janvier. La « relique barbare » a fait mieux que résister au regain de santé du dollar alors même que l'or est souvent le moyen utilisé pour se prémunir de la faiblesse du billet vert. Mais il est vrai que l'on a assisté à un sensible repli de l'euro plutôt qu'à une démonstration de force du dollar qui n'a pas vraiment progressé face aux devises émergentes.Le scénario chinois ne fait pas recetteLe métal précieux a aussi très bien surmonté l'annonce de la mise sur le marché d'une partie des 400 tonnes d'or du Fonds monétaire international, lequel avait privilégié jusque-là des cessions de gré à gré avec l'Inde, le Sri Lanka et Maurice. Enfin, le marché a bien digéré la vente de 56 tonnes d'or par la Banque de France : une opération réalisée en 2009, mais annoncée seulement la semaine dernière. À l'inverse, l'once a très peu bénéficié de l'annonce par le Conseil mondial de l'or de son scénario d'un doublement de la demande chinoise au cours des dix prochaines années. Devenu le deuxième consommateur de la planète derrière l'Inde, l'empire du Milieu a absorbé, en 2009, 423 tonnes pour la joaillerie et l'investissement, soit environ un tiers de plus que les 314 tonnes officiellement sorties des mines du pays..

latribune.fr

03 Avr 2010, 18:15

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