Le coup de frein est brutal. Les immatriculations de voitures neuves ont accusé en France en avril un net recul de 11,2 % sur un an. C'est la première baisse depuis le début de l'année du marché français jusqu'ici protégé par la prime à la casse. Et pour l'heure, l'impact des catastrophes successives au Japon a été quasi nul, Renault s'attendant à ce que la désorganisation de la filière automobile japonaise n'ait des retombées sur la production que vers le milieu de l'année.Principales victimes du retournement attendu de tendance : les constructeurs français. Renault (- 19,1 %), en dépit de la bonne tenue de Dacia (+ 6,6 %) et le groupe PSA (- 21,1 %), qui ont le plus profité des primes à la casse grâce à leur forte présence sur le segment des plus petites voitures, ont vu leurs ventes baisser de 20,2 % en avril sur un an tandis que celles des concurrents étrangers ont augmenté de 2,1 %. Fiat est également dans le même cas de figure que les constructeurs tricolores. En revanche, les japonais ont enregistré les plus fortes hausses du marché français (voire ci-dessous).La baisse était anticipée. Ainsi, le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) ne modifie pas ses prévisions du marché français. Il anticipe toujours sur une baisse de 8 % cette année. Sur les quatre premiers mois de l'année, les immatriculations restent en hausse de 4 % grâce à la prime à la casse, valable pour toute commande passée avant le 31 décembre 2010 et livrée avant le 31 mars 2011. M. C.

latribune.fr

02 Mai 2011, 21:33

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