PPR lance une OPA sur Volcom, challenger de Quiksilver

cite>PPR enfile un board-short. Le groupe présidé par François-Henri Pinault s'apprête à lancer une OPA amicale sur Volcom, marque américaine de surf et de skateboard. Au prix de 24,50 dollars par action, l'opération valorise cette marque californienne de 607,5 millions de dollars, soit une valeur d'entreprise de 516,1 millions de dollars (348 millions d'euros). « Cette acquisition représente une étape majeure dans la constitution du pôle Sport et Lifestyle de PPR », avance, par communiqué, le groupe aux 14,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires.Fin 2009, son PDG François-Henri Pinault a dévoilé vouloir transformer PPR en un groupe de luxe et d'équipement de la personne en se délestant de ses enseignes de distribution. Depuis, Conforama a été cédée au sud-africain Steinhoff pour 1,2 milliard d'euros. Et, sans attendre d'avoir vendu Redcats et Fnac, le groupe, qui, un temps, s'était intéressé au groupe Quiksilver, va mettre la main sur l'un de ses petits challengers.Fondé en 1991 par Richard Woolcott, ancien champion de surf que précisément sponsorisait Quiksilver, et son pote, Tucker Hall, Volcom est connu des adolescents rebelles pour ses board-shorts (bermudas) à porter sur les hanches et ses sweat-shirts baggys. La marque ne génère que 321 millions de dollars de chiffre d'affaires mondial, pour un résultat net de 22,3 millions de dollars. Mais la marque, qui sera logée dans le nouveau pôle Sport & Lifestyle, aux côtés de Puma, présente un haut potentiel international. Elle ne réalise aujourd'hui que 20 % de ses ventes en dehors des États-Unis. Et elle ne dispose que d'une vingtaine de boutiques à son enseigne, dont la moitié au pays de l'oncle Sam. PPR devrait lui apporter les moyens nécessaires à son internationalisation et à l'expansion de son parc de magasins. Reste à savoir comment sa culture « anti-establishment » survivra dans un groupe propriétaire des costumes Gucci et Yves-Saint-Laurent. « Ce sera amusant à observer », note un concurrent.Le groupe de François-Henri Pinault n'en restera pas là. « À l'horizon 2015, le pôle Sport & Lifestyle devrait peser plus de 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en cumulant les ventes de Puma, Volcom et, peut-être d'autres », a indiqué lundi, le directeur financier de PPR, Jean-François Palus, lors d'une conférence téléphonique. À cette date, la marque Puma devrait, à elle seule, peser 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, contre 2,7 milliards en 2010. PPR reste donc à l'affût pour compléter son portefeuille. Juliette Garnie
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