Dimitri Yachvili peut lever les bras au ciel. Grâce à une précision chirurgicale et un remarquable sang-froid, le buteur de Biarritz, auteur de six pénalités, vient d'envoyer les siens en finale de la H-Cup. Dans le chaudron d'Anoeta, à Saint- Sébastien, les Basques se sont montrés héroïques face au redoutable Munster ce dimanche en demi-finale. Les Irlandais avaient pourtant ouvert le score à la demi-heure de jeu grâce à un essai de Keith Earls, transformé par Ronan O'Gara. Mais les joueurs du BO, emmenés par un Imanol Harinordoquy des grands jours, ont su reprendre les choses en main dans la ferveur de Saint-Sébastien. Souverains en conquête, omniprésents dans l'engagement, ils s'imposent finalement 18-7 et se qualifient logiquement pour leur deuxième finale (après celle perdue en 2006 contre le Munster). Au Stade de France, ils retrouveront l'ogre toulousain le 22 mai pour une affiche 100 % française, la troisième de l'Histoire (après Stade-Toulousain-Perpignan en 2003 et Stade Toulousain-Stade Français en 2005). « Cela serait une belle récompense pour le rugby tricolore après notre victoire lors du Tournoi », espérait Vincent Clerc, l'ailier toulousain. Voilà qui est fait. Et avec la manière. Dans son duel en trois actes avec l'Irlande, la France a fait carton plein ce week-end. Toulon a ouvert la voie ce vendredi en dominant Connacht en demi- finale du Challenge européen (19-12). Les joueurs de la Ville rose ont fait le break le lendemain en désarçonnant le Leinster, champion d'Europe en titre (26-16). programme copieux« On a fait une excellente deuxième mi-temps, savoure Guy Novès, le manager toulousain. Je suis fier de mes joueurs. Ils sont tellement immenses. On va jouer une sixième finale de Coupe d'Europe (un record dans cette compétition, Ndlr). Ça va être un moment magique. » Reste maintenant à dompter les contraintes du calendrier. Qualifiés pour les barrages du Top 14, les Toulousains affronteront Castres vendredi prochain. Avant une éventuelle demi-finale le week-end suivant ! Un programme copieux, qui pourrait s'avérer indigeste à l'heure de fouler la pelouse de Saint-Denis.D'autant qu'en face, le BO n'a plus que cette finale à disputer. Face à l'expérience des triples vainqueurs de la H-Cup, les Basques tenteront de faire parler leur solidarité. « Cette équipe a du coeur », a lâché Yachvili ce dimanche. Elle en aura vraiment besoin si elle veut soulever son premier trophée européen le 22 mai au Stade de France. n Héroïque, le Biarrot Imanol Harinordoquy a joué avec le nez cassé ! Le demi de mêlée Dimitri Yachvili (à gauche) n'a pas raté un seul coup de pied.

latribune.fr

02 Mai 2010, 23:20

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